Absence d’Emmanuel Macron à la cérémonie du 10 mai : "C’est honteux", pour le sénateur Victorin Lurel

La première ministre a présidé la cérémonie du 10 mai, au Jardin du Luxembourg, en l'absence du président de la République.
Depuis 10h00 (16h00 à Paris), ce 10 mai, la cérémonie de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions se tient au Jardin du Luxembourg. Elle est présidée par la première ministre et "boudée" par le président de la République. Le sénateur de Guadeloupe, Victorin Lurel parle de "mépris" de la part d’Emmanuel Macron.

Nous sommes le 10 mai, Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, en France, depuis 2006.
La traditionnelle cérémonie officielle se tient ce jour à Paris, au jardin du Luxembourg, qui appartient au Sénat ; un évènement institué par la loi Taubira.

Cette année, la célébration est présidée par la première ministre Elisabeth Borne.

La première ministre, qui a présidé la cérémonie du 10 mai, a déposé une gerbe en son nom propre, au Jardin du Luxembourg.

L’absence criante du président de la République, Emmanuel Macron, est regrettée, non sans colère, par certains, à l’instar de Victorin Lurel. Le sénateur de la Guadeloupe par de "mépris pour les Outre-mer".

Victorin Lurel était l’invité, ce mercredi matin, de Public Sénat :

C’est honteux (et je pèse mes mots), parce que le président fait une hiérarchie et une division du travail. Division du travail, entre lui-même président de la République et la 1ère ministre. "Moi, je vais au 27 avril, donc Schœlcher et, vous, 1ère ministre, vous allez au Jardin du Luxembourg pour commémorer le 10 mai, date choisie par tous les élus et le président de la République de l’époque, Jacques Chirac. Il y a là un déclassement symbolique (...)

Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe

Cette année, Emmanuel Macron a choisi de célébrer la date du 27 avril 1848, correspondant au jour de la signature du décret abolissant l’esclavage, par Victor Schoelcher.

Ce n’est pas la première fois que l’attitude choisie par Emmanuel Macron pour le 10 mai est commentée, voire choque. Entre silences et absences, l’actuel président français opte pour des approches bien différentes de celles de ses prédécesseurs.

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