Accident des Champs-Elysées : le procès de l'artiste martiniquais Kalash renvoyé au 11 juin

Kalash au palais de justice de Paris, le 19 septembre 2019.

Le rappeur martiniquais Kalash était de nouveau convoqué ce mardi 9 mars devant le tribunal judiciaire de Paris pour délit de fuite, outrage et rebellion, après un accident sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, en 2019. Le procès a été renvoyé au 11 juin prochain. 

Le procès du chanteur Kevin Valleray alias Kalash a été renvoyé au 11 juin prochain. Il lui était reproché un délit de fuite après un accident survenu le 16 mars 2019 sur les Champs-Elysées et des faits d’outrage et rébellion.
Cette nuit-là après être sorti de la scène du concert de l'artiste canadien, Drake, au volant de sa Porsche, il avait percuté plusieurs véhicules avant d’être contrôlé par des policiers de la BAC, et c’est à ce moment que tout avait basculé.

 

Accusé de délit de fuite, outrages et rébellion, Kalash porte également plainte

Kévin Valleray, dit "Kalash", le rappeur martiniquais avait été placé en garde à vue, le samedi 16 mars 2019 dans un commissariat du 8e arrondissement de Paris, et jugé en comparution immédiate le mardi 19 mars 2019. Des images publiées sur les réseaux sociaux avaient montré l’arrestation mouvementée du chanteur par les policiers. 

Kalash avait lui aussi porté plainte contre les forces de l'ordre. Car s'il ne nie pas l'accident de circulation, il ne reconnaît pas le délit de fuite, et surtout, il dénonce les conditions de son interpellation et de sa garde à vue. "Dans ce dossier, nous avons des fonctionnaires de police qui ont eu un comportement pour le moins indélicat et pour le moins pervers à l’encontre de M. Valleray", affirmait l'avocat de Kalash, peu de temps après. "Provocation parce qu'il a été insulté par les forces de police alors qu'initialement, il était tout à fait calme. C'est à cause de ces insultes qu'il a réagi avec véhémence", affirmait-t-il à l'époque.

Selon sa version des faits, les violences auraient commencé dans la voiture qui l'emmenait au commissariat.  Alors qu’il était menotté, les mains dans le dos, le rappeur affirme avoir été étranglé et frappé à coups de poing. Il accuse également un policier d’avoir fait usage d’un taser à son encontre. Des gestes qui seraient corroborés médicalement, selon son avocat. "Nous avons deux certificats médicaux qui démontrent une fracture du nez et une fracture partielle des dents." 

A l'intérieur du commissariat du 8ème arrondissement, l'artiste aurait continué à se faire insulter. D'après la plainte, l’un des policiers se serait rendu sur son compte Instagram pour afficher la photo de la fille de l’artiste et pour la lécher. Il en aurait fait de même avec la photo de sa compagne. Des faits confirmés par Dj Ken, accompagnateur de Kalash ce soir-là également placé en garde à vue et témoin de la scène.

Autre point problématique: la voiture du rappeur aurait roulé ce soir-là... alors qu'il se trouvait en garde à vue.

Une enquête de la police des polices qui se fait attendre

Et depuis l’enquête menée par l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale) n’a toujours pas été versée au dossier. C’est ce que réclame son avocat. Et c'est ce qui a motivé la décision du tribunal de renvoyer l'affaire. 

Maître Eddy Arneton, avocat de Kalash

En novembre dernier, Kalash et l'artiste guadeloupéen Admiral T étaient jugés pour une altercation à Paris, en 2014, avec trois policiers. Kalash était condamné à payer 15 000 euros d'amende. De son côté, Admiral T était relaxé.