C'est sous le signe de l'unité qu'ont défilé les onze organisations syndicales opposées à la réforme des retraites initiée par le gouvernement.
Prenant le départ au Palais de la mutualité, les quelque 6 500 manifestants selon les syndicats, 3 500 selon la police, ont arpenté les rues de Pointe-à-Pitre, ce mardi 7 février, comme dans de nombreuses villes de l'Hexagone et d'Outre-mer.
En tête, les principaux leaders des organisations syndicales. En nombre, les enseignants, mobilisés contre la réforme.
Un enseignant commence, dans le meilleur des cas, avec un Bac +5, à 23 ans. 23+43, cela fait 66, donc ce n'est certainement pas pour une retraite à 64 ans. Nous ne pouvons pas accepter ce projet de réforme.
Jean Dernault, secrétaire général du SPEG (syndicat des personnels de l'Education en Guadeloupe)
Autre cheval de bataille du corps enseignant, les suppressions de postes dans l'académie de Guadeloupe.
On perd 131 postes. 25 dans le premier degré, 106 dans le second. C'est 1 poste sur 5 supprimé en France. C'est énorme. On a jamais connu ces chiffres là. On ne nie pas qu'il y a une baisse de la démographie, mais comme nous l'avons dit en 2020, il faut profiter de cette occasion pour s'occuper des vrais problèmes de l'Education en Guadeloupe.
Jean Dernault
Présents dans le cortège, des salariés d'EDF PEI, dont certains sont en grève depuis la mi-décembre 2022, en ont profité pour réaffirmer leur volonté de reprendre les négociations entamées avec leur direction. Des pourparlers interrompus depuis le 27 janvier dernier.
Mais, comme tous les manifestations, ils attendent également le retrait pur et simple de la réforme.
C'est la fin du statut des industries électriques et gazières qui est annoncée.
Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la Fédération de l'énergie CGTG
Pour l'heure, pas de nouvelle journée de mobilisation annoncée, les syndicats ne voulant pas se calquer sur les annonces faites dans l'Hexagone d'une action samedi. Toutefois, ils n'entendent pas relâcher la pression.