Addictions en Guadeloupe

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C’est ce matin que l’association COREDAF organise son assemblée générale ordinaire. Une assemblée qui a lieu à la résidence Paul Moueza à Pointe-à-Pitre. Mais en marge de ce rassemblement, l’association a tenu à fournir des chiffres sur ses activités. Des chiffres qui caractérisent la répartition des patients suivant les produits consommés ou les plus dommageables .

Dès hier soir, au Palais de la Culture Félix Proto aux Abymes se tenait une conférence-débat sur le thème "Adolescence et cannabis" à l'initiative du COREDAF dans le cadre de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue. "Adolescence et cannabis", un thème de choix car de plus en plus de jeunes consomment très tôt du cannabis.

Beaucoup de ses patients ont recours notamment à la consultation jeune consommateur. Par le biais de cette consultation, les jeunes ont la possibilité d’échanger et de se confier en toute confidentialité auprès de professionnels qui eux tentent d’apporter des solutions à leurs problèmes.

C'est que, plus d'un tiers des patients reçus par le COREDAF consomment principalement du cannabis. Dans une moindre mesure une autre partie est alcoolodépendante. 

Ensuite on trouve successivement les addictions suivantes : celle aux drogues dures que sont le crack et la cocaïne, la cyberaddiction, celle aux jeux d'argent, et enfin, les opiacés. 

Au cours de l'année ce ne sont pas moins de 105 personnes qui ont été reçues dans le cadre des consultations "jeunes consommateurs" dont 64 usagers et 41 parents soit une augmentation de 21% par rapport à l'année précédente.

Et parmi les 64 usagers on dénombre majoritairement des garçons. En effet, cette année l'organisation n'a reçu que 12 filles. Une différence qui est souvent due à des comportements déviants qui auront tendance à interpeller les parents de ces jeunes hommes, ce qui est moins marquant chez les jeunes filles.

Deux tiers des usagers reçus en consultation sont actuellemen élèves étudiants ou stagiaires. Si le niveau scolaire varie, il ne détermine en rien les différentes consommations. On dénote toute de même que la moitié a un niveau collège, ce qui laisse supposer un décrochage scolaire avant l'entrée au lycée.

Des chiffres qui viennent donc confirmer et justifier la nécessité des actions de prévention de du COREDAF dans les établissements scolaires et particulièrement dans les collèges.