L’Association basse-terrienne pour la prévention et le traitement des addictions, l’Abpta, créée en 1984 par le Lion’s Club, pour l’accueil des publics en difficulté liés à un problème d’alcool, a été mise en liquidation. Les usagers ne sont plus, pour la plupart, pris en charge par le Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), appartenant à l’association.
Ils sont un peu plus de 200 et leur future prise en charge reste une énigme.
Une solution est envisagée tout de même, elle devrait mettre à contribution une autre structure gérée par l’Etablissement public de santé mentale de Montéran (EPSM), à Saint-Claude.
Pour l'instant, le nombre est encore faible mais on se prépare effectivement à accueillir les usagers de l'autre Csapa de la basse-terre qui va cesser son activité et on travaille à la fois avec le gestionnaire de l'autre Csapa et l'ARS (Agence régionale de santé, ndlr) pour organiser au mieux la continuité des prises en charge de façon à ce que les usagers ne soient pas sans solution.
Xavier Bouchaut, le directeur de l’Établissement public de santé mentale de la Guadeloupe
La question des moyens personnels du Csapa/EPSM reste aussi posée. Les employés gèrent déjà 370 usagers qui viennent régulièrement. Il faudrait ajouter à ce nombre d'autres patients : plus de 200 qui proviennent de l'autre structure Csapa/Abpta dont les salariés sont sous la menace d'un licenciement économique.
Xavier Bouchaut, le directeur de l’Établissement public de santé mentale de la Guadeloupe
L'EPSM compte aussi aussi former les prescripteurs c'est à dire ceux qui adressent les patients en relevant d'un Csapa qu'il est possible, malgré la cessation de l'activité de l'Abpta et donc de son Csapa, d'orienter les usagers du Sud basse-terre souffrant de conduites addictives vers le Csapa de l'EPSM.