Le docteur Blandine Schnedecker a été la première à venir témoigner, ce matin, en tant qu'expert devant la Cour d'assises. La chef du service de médecine légale du CHU de Pointe-à-Pitre a expliqué que les lésions constatées sur les os du visage et de la boîte crânienne n'ont pas, à elles seules, provoqué le décès de la victime.
Lors de l'examen des restes du squelette, il a, en effet, été retrouvé des marques de scotch noir tissé autour de la bouche et du visage d'Alain Célini.
Ce dernier ne serait donc pas décédé des suites des nombreux coups de pelle mais plutôt par suffocation, avant d'être immolé par le feu, quelques minutes plus tard, près de la rivière Duquerry, à Petit-Bourg.
Alors, était-il vivant au moment de son immolation ? Difficile à dire... Le médecin légiste a été obligé de reconnaître devant la Cour qu'elle ne pouvait déterminer l'heure exacte du décès d'Alain Célini.
Dans le box des accusés, Florence Gérémy garde ostensiblement la tête baissée. Laurent Blocail, son complice, lui, paraît totalement indifférent.
Les deux encourent pourtant jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
En fin de matinée, d'autres témoignages ont été entendu, notamment celui du commandant de la Direction territoriale de la Police nationale.