Affaire Bhiki : Des condamnations avec sursis et des amendes pour les médecins poursuivis

Le verdict est tombé dans l'affaire Bhiki. 3 médecins devaient répondre d’homicide involontaire à la suite du décès de cette mère de famille, Martine Bhiki, il y a 13 ans, des suites d’une liposuccion, devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre. Ils ont été condamnés. 
Le 10 janvier 2005, Martine Bhiki décédait des suites de complications post-opératoires après une liposuccion à la clinique Saint-Pierre à Basse-Terre. Son époux, Claudius Bhiki, avait alors décidé de se pourvoir en justice. 
 

Des médecins et la direction de la clinique poursuivis

3 médecins devaient répondre d’homicide involontaire devant le tribunal correctionnel du chef-lieu, au mois d'octobre.Le verdict est tombé, ce matin, au tribunal, dans l'affaire "Martine Bhiki"... Du nom de cette femme de 42 ans, morte en janvier 2005, suite à une liposuccion à la clinique Saint-Pierre.
Martine Bhiki aurait été en arrêt cardio-respiratoire durant 30 minutes sans les soins adéquats, faute de matériel, avant d’être conduite en réanimation selon plusieurs éléments de l’enquête…. Un délai qui, selon sa famille, lui aurait été fatal…
Les experts médicaux pointaient également du doigt, la direction de la clinique et le responsable médical. Pour eux, un choc allergique et des manquements aux règles de suivi des patients, de sécurité ainsi que l’absence de matériel et de personnel adapté auraient conduit à la tragédie. 
 

Des condamnations insuffisantes pour la famille

Trois des quatre personnes poursuivies ont été condamnées. Le chirurgien Daniel Grasset écope d'un an de prison avec sursis et 10 000€ d'amende ; l'anesthesiste Paul Dulys écope, lui, de 2 ans de prison avec sursis et 30 000€ d'amende. Enfin, e directeur de la clinique Pierre-Paul Tirolien, est condamné à 15 mois avec sursis et 20 000€ d'amende.
La clinique, qui avait reçu 4 arrêtés de fermeture non appliqués, versera 50 000 € d'amende et se voit confisquer les scellés.
L'infirmière du bloc opératoire, non diplômée et épouse du chirurgien a, elle, été relaxée.
Des peines jugées très insuffisantes, par la famille, qui espère que le Ministère Public réagira et fera appel, dans l'intérêt de la justice.
©guadeloupe
Par ailleurs, l'intérêt civil sera tranché le 11 mars 2019, pour d'éventuelles indemnisations, en réparation du préjudice subi par les enfants de la victime (un mineur et une jeune adulte) et son époux.