Affaire Grava/Naigre : un ancien élu de Sainte-Rose en correctionnelle pour harcèlement sexuel

Sept mois après le renvoi de l’affaire, l’ex-adjoint au maire de Sainte-Rose Tony Grava sera de nouveau dans le box des accusés, ce jeudi matin, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Il est accusé de harcèlement sexuel par une ancienne fonctionnaire municipale, suite à des agissements qui remonteraient à 2015/2016.

Renvoyé le 10 février 2022, le procès pour harcèlement sexuel de Tony Grava, ancien candidat aux élections municipales de Sainte-Rose, se déroulera ce jeudi 29 septembre 2022, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

Pour rappel, Géraldine Naigre a porté plainte suite à des comportements à connotation sexuelle répétés, subis dans le cadre professionnel, entre le 1er novembre 2015 et le 23 mai 2016, alors que cette victime présumée occupait des fonctions à la mairie de la même commune, selon le dossier d’accusation. Alors qu’il était adjoint au maire en charge de la culture, le mis en cause aurait notamment envoyé à cet agent municipal de nombreux SMS à caractère sexuel.

Des faits présumés qui ont conduit à son placement sous contrôle judiciaire, en juin 2020, puis au maintien de ce contrôle, en avril et juin 2021.

A l’époque des faits qui seront examinés par la justice aujourd'hui, pour faire face aux avances déplacées de l’accusé, Géraldine Naigre aurait demandé la protection fonctionnelle, soit le déclenchement de mesures de protection et d'assistance due par l'administration à son agent, afin de le protéger et de l'assister s'il fait l'objet d'attaques dans le cadre de ses fonctions. Ce que lui aurait refusé l’ancien maire de Sainte-Rose, Claudine Bajazet.

Ce procès, qui s’ouvre dans la sphère politique, met en lumière les problématiques rencontrées par les femmes, dans un microcosme qui, malgré les obligations de parité, demeure visiblement misogyne.

Tony Grava risque 2 à 3 ans d'emprisonnement et entre  30.000 et 45.000 euros d'amende.

Depuis, Géraldine Naigre a rejoint le rang des élus, puisqu’elle siège en tant que conseillère régionale, à Basse-Terre.