Affaire Kabana Beach : le tribunal demande la destruction du site sans délai

Le restaurant "Kabana Beach" sur la plage du Souffleur à Port-Louis
Le sort du restaurant bar Kabana Beach de Port Louis est désormais tombé. Nicolas Sémar, le propriétaire du restaurant a été condamné, ce mardi matin, à 20 000 euros d'amende et la société, à 80 000 euros. Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a aussi décidé de la destruction sans délai du site sous astreinte de 500 euros.

20 000 euros d'amende pour Nicolas Sémar, le propriétaire du Kabana Beach, 80 000 euros d'amende pour la société et enfin, la destruction du site : c'est la décision de justice rendue ce mardi 28 novembre, par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

L’affaire avait provoqué la polémique ces derniers mois entre ceux qui défendaient le patron et ceux qui réclamaient la fermeture du restaurant installé sur la plage de Port Louis. L’hashtag « Je suis Kabana Beach » avait même vu le jour sur les réseaux sociaux. L’exploitant était poursuivi pour exécution de travaux non autorisés, infraction au plan local d’urbanisme et construction non conforme.

Dans ses réquisitions, le parquet avait demandé la destruction sans délai du restaurant, la remise en conformité de la plage sous peine d’astreinte de 500 euros par jour de retard, ainsi que le paiement d’une amende globale de 100 000 euros. C’était le 11 octobre dernier, au terme d’une audience houleuse, émaillé de nombreux incidents autour du maintien ou non du Kabana Beach sur la plage du Souffleur.

Le Kabana Beach a déposé un appel à cette décision du tribunal judiciaire. C'est ce qu'a confirmé Maître Joselaine Gélabale. 

Une affaire sur fond de polémiques

Le Kabana Beach, c’est ce restaurant-bar installé à Port Louis depuis 2016 qui emploie une trentaine de personnes mais sans autorisation d’occupation selon l’actuelle municipalité. Il y a quasiment un an, elle avait déclenché une procédure à l’encontre du propriétaire. C’est l’organisation d’une soirée non déclarée pour le 31 décembre qui avait mis le feu aux poudres. En raison de cet évènement nocturne, un mois plus tard, une décision de fermeture temporaire avait été prise. Après quatre mois passés porte close, le site avait rouvert en juin dernier mais restait sous le coup de l’action judiciaire pour exécution de travaux non autorisés, infraction au plan local d’urbanisme et construction non conforme.