Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié jeudi de "trahison" les déclarations du dernier président sud-africain du régime de l'apartheid, Frederik De Klerk, niant que ce système ségrégationniste soit un crime contre l'humanité.
•
"L'apartheid est un crime contre l'humanité. C'était un crime contre le peuple opprimé de l'Afrique du Sud avant même d'être déclaré tel par les Nations unies", a dit Cyril Ramaphosa devant le Parlement, suscitant des applaudissements nourris. "J'irais même jusqu'à dire que, de mon point de vue, le nier est une trahison".
L'ex-président, qui a depuis fait son mea culpa, avait provoqué une vive polémique en "niant" la gravité de l'apartheid, tombé officiellement en 1994.
"L'idée que l'apartheid ait été un +crime contre l'humanité+ était et reste un projet de propagande lancé à l'initiative des Soviétiques et de leurs alliés de l'ANC (Congrès national africain, qui luttait contre le régime est est parvenu au pouvoir en 1994), et du Parti communiste pour stigmatiser les Sud-Africains blancs en les associant à de réels crimes contre l'humanité qui incluent généralement (...) le massacre de millions de personnes", avait-il affirmé.
Ces propos avaient déclenché une très vive polémique en Afrique du Sud, profondément meurtrie par des décennies de régime ségrégationniste où la majorité noire n'avait pas les mêmes droits que la minorité blanche.
Les parlementaires du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) avaient dénoncé la présence de M. De Klerk le 13 février dans l'hémicycle, lors du discours annuel de la nation du président Ramaphosa.
Pur produit du régime de l'apartheid, Frederik De Klerk en avait précipité la chute en libérant en 1990 Nelson Mandela, héros de la lutte contre ce régime et avec qui il a partagé le prix Nobel de la paix en 1993.
Vive polémique en Afrique du Sud
C'est la première fois que le Président Ramaphosa s'exprimait sur le sujet depuis les commentaires faits par De Klerk la semaine dernière dans une interview à la radio-télévision publique SABC.L'ex-président, qui a depuis fait son mea culpa, avait provoqué une vive polémique en "niant" la gravité de l'apartheid, tombé officiellement en 1994.
"L'idée que l'apartheid ait été un +crime contre l'humanité+ était et reste un projet de propagande lancé à l'initiative des Soviétiques et de leurs alliés de l'ANC (Congrès national africain, qui luttait contre le régime est est parvenu au pouvoir en 1994), et du Parti communiste pour stigmatiser les Sud-Africains blancs en les associant à de réels crimes contre l'humanité qui incluent généralement (...) le massacre de millions de personnes", avait-il affirmé.
Ces propos avaient déclenché une très vive polémique en Afrique du Sud, profondément meurtrie par des décennies de régime ségrégationniste où la majorité noire n'avait pas les mêmes droits que la minorité blanche.
Les parlementaires du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) avaient dénoncé la présence de M. De Klerk le 13 février dans l'hémicycle, lors du discours annuel de la nation du président Ramaphosa.
Pur produit du régime de l'apartheid, Frederik De Klerk en avait précipité la chute en libérant en 1990 Nelson Mandela, héros de la lutte contre ce régime et avec qui il a partagé le prix Nobel de la paix en 1993.