Airbags défectueux de Takata : une procédure déplacée au parquet de Paris

Airbag déployé (illustration).
Une enquête judiciaire concernant des blessures causées par des airbags défectueux de marque Takata a été dépaysée à Paris, a indiqué lundi le parquet de Versailles à l'AFP. 14 décès sont attribués à ces airbags en Outre-mer.

Le scandale des airbags du fabricant japonais secoue le secteur de l'automobile depuis 2014: à cause d'un gaz qui vieillit mal, ils risquent d'exploser en projetant des pièces sur les conducteurs.

En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès en Outre-mer et un en métropole, selon le ministère des Transports.

Citroën (groupe Stellantis) et Volkswagen ont lancé récemment des rappels demandant aux propriétaires de véhicules concernés de les immobiliser par précaution le temps qu'ils soient réparés.

Des plaintes ont été déposées contre Stellantis pour "mise en danger de la vie d’autrui".

Le parquet de Versailles a confirmé lundi que l'enquête Takata qu'il avait engagée avait été dépaysée à Paris la semaine dernière.

Cette nouvelle était attendue par les avocats des victimes, qui souhaitent que les procédures en métropole soient centralisées dans un seul parquet par souci d'efficacité.

Des procédures ont surtout été lancées en Outre-mer, où de nombreux accidents mortels ont eu lieu, le gaz des airbags se dégradant plus vite dans les climats chauds et humides.

Tous les dossiers de Guadeloupe ont été centralisés au parquet de Pointe-à-Pitre et sont désormais traités par une seule juge d'instruction.

Fin février, les airbags de plus de 2,3 millions de véhicules circulant en France hexagonale devaient encore être remplacés, selon le ministère des Transports.