L'accident qui a fait un mort, un homme de 73 ans, le 3 juillet dernier à Lamentin, n'est pas un accident de la route "ordinaire". L'autopsie, effectuée depuis, a révélé que le septuagénaire était décédé à cause de son airbag de la marque Takata. La voiture était une Toyota Yaris de 2010, revendue ensuite. Mais Toyota avait pu retrouver le propriétaire grâce à un fichier spécial. Plusieurs lettres lui ont été adressées pour qu'il vienne changer son airbag, la dernière en date de mai 2024. Il n'avait hélas pas donné suite.
Tout le monde aujourd'hui prend l'affaire très au sérieux. La Procureure de la République de Pointe-à-Pitre confirme, résultats de l'autopsie à l'appui, que ce nouveau mort est bien une victime d'un airbag défectueux. Six personnes sont décédées depuis 2017 et cinq blessées grièvement avec parfois de graves séquelles, rien que sur la juridiction de Pointe-à-Pitre. Or, il y a des cas partout, en Guyane, en France hexagonale... Une seule solution pour Caroline Calbot, centraliser toutes ces affaires au niveau d'un pôle d'instruction unique à Paris.
Même volonté chez Charles-Henri Coppet, l'avocat guadeloupéen qui accompagne sept victimes blessées et quatre familles de victimes décédées d'accidents liés à des airbags défectueux. Lui aussi demande l'ouverture d'une instruction unique confiée à un Pôle spécialisé de santé publique. Il a d'ailleurs signé une tribune dans le journal Les Echos à ce sujet.
Selon une dépêche de l'agence Reuters en date du 10 juillet, le constructeur automobile allemand BMW a rappelé plus de 390.000 véhicules aux États-Unis en raison de gonfleurs d'airbags défectueux présentant des risques d'explosion. Un rappel de l'administration américaine de la sécurité routière (National Highway Traffic Safety Administration).
Les gonfleurs d'airbags défectueux PSDI-5, fabriqués par l'entreprise japonaise Takata, font désormais partie de la campagne de rappel la plus importante et la plus complexe de l'histoire de l'automobile.
Si vous recevez une lettre de rappel de votre concessionnaire, surtout rapporter immédiatement votre véhicule pour que l'on vous change votre airbag.
La préfecture de la région Guadeloupe et les services de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) rappellent que les informations sont disponibles sur les marques et modèles de véhicules potentiellement concernés ainsi que les coordonnées des concessionnaires de Guadeloupe pour une prise en charge gratuite des réparations, sur le site internet de la Deal. De plus amples informations sont également disponibles sur le site gouvernemental Signal conso.