Fort Royal est en faillite et fermé depuis 2001, date où l'établissement a été racheté par la Région sous la mandature de Félix Proto. La collectivité voulait en faire un fleuron de l'hôtellerie dans la région, au moment où plusieurs unités déposaient le bilan, en faire le moteur de la relance du tourisme dans la zone.
La Région lance alors un appel d'offre, sur une douzaine de repreneurs potentiels, c'est le groupe suédois Langley, déjà propriétaire et gestionnaire d'une douzaine d'hôtels en France, qui est retenu.
Les deux paries signent alors un contrat en avril 2006, avec un bail à construction de 30 ans.
La Région alloue à Langley un montant de 2 millons d'euros, pour des travaux de rénovation avant reprise.
Le groupe suédois prend donc possession de l'établissement, un hôtel quatre étoiles et Fort Royal signe son ouverture le 2 décembre 2007. L'accord avec le groupe Langley est signé sur la base d'engagements, notamment en terme d'emplois des Guadeloupéens.
Mais rapidement les partenaires sociaux dénoncent une exploitation "au mépris de toutes les règles relatives à l'organisation du travail de la Convention Collective des hôtels de Guadeloupe et des élections professionnelles.
Le groupe Langley fait venir ses salariés directement de Suède et complètement pris en charge.
Situation jugée inacceptable pour un hôtel financé par l'argent des Guadeloupéens, selon le comité de défense de mobile.
En 2009, un accord avait été signé entre le LKP et la Région, pour privilégier l'embauche des Guadeloupéens.
L'accord de 2009 avec la Région réaffirme l'engagement des deux parties. Il est stipulé que l'application par le groupe Langley de l'accord déjà conclu avec la collectivité régionale prévoyant l'augmentation régulière et très significative de l'emploi local à Fort Royal, accord non respecté jusqu'à ce jour ; les Guadeloupéens sont largement minoritaires et occupent les emplois non qualifiés à l'arrière-cour de l'hôtel.
Des employés en quelque sorte invisibles. D'où le coup de force du comité de défense de mobile pour dénoncer "l'existence d'une discrimination" selon le comité.
La Région semble pour sa part impuissante à faire respecter ses engagements. Dans un message sur X(Twittter) Victorin Lurel, très au fait de ce dossier, affirme que le groupe Langley peut lever l'option du bail de location et devenir propriétaire dès 2024 de Fort Royal.