Le Meeting international d’athlétisme de la Guadeloupe, qui se déroule traditionnellement au mois de mai, sera absent du calendrier sportif, cette année 2022.
Il devait se tenir le 23.
Mais les organisateurs ont jeté l’éponge, face aux difficultés financières générées par le désistement, particulièrement des collectivités majeures ; cette année, ils n’ont pas obtenu de fonds publics. Les contributeurs privés se font rares également. Les priorités des uns et des autres sont ailleurs, en cette période de sortie de crise sanitaire.
C’est ainsi qu’un pan du patrimoine sportif de l’archipel s’écroule.
Un évènement majeur du calendrier sportif local
Cela faisait une quinzaine d’année que la Guadeloupe recevait des pointures des pistes, qui venaient fouler notre sol pour participer à cette manifestation sportive, parmi les plus grosses de la Caraïbe.
Ce meeting a permis au public local d’apprécier et de voir évoluer les meilleurs athlètes mondiaux.
On a eu l’occasion de voir, à Baie-Mahault, le sprinteur américain Maurice Green, sa compatriote Allyson Felix (la plus titrée des athlètes sur les épreuves de 100 m, 200 m et 400 m, en individuel et en relais), le spécialiste du 110 mètres haies Allen Johnson lui aussi des USA, mais aussi la sauteuse colombienne Caterine Ibarguen (spécialiste du triple saut, du saut en longueur et du saut en hauteur) ; sans oublier les représentants locaux qui brillent à l’international : les reines du sprint français Christine Arron et Patricia Girard, ou encore Wilhem Belocian (110m haies).
Le sport, une nouvelle fois victime de la crise
Certains peinent à admettre qu’aujourd’hui un tel évènement disparaisse, alors que la Région Guadeloupe vante régulièrement notre « Terre de Champions ».
Mais la réalité est que même les Jeux Olympiques 2020 ont été reportés d’une année, à cause de la crise sanitaire.
L’économie de la Guadeloupe doit se reconstruire. On ne peut que regretter que ce soit parfois au détriment de rendez-vous sportifs.