Anse-Bertrand est la seule commune encore impactée par la grève des municipalités débutée le 3 mars dernier. Si un accord de méthode a été signé en juin dernier, les deux parties butent sur la revalorisation de la carrière des agents. Les grévistes exigeant des avancements de grade et de carrière, au profit de 32 agents de la ville.
Une astreinte de 500 euros par jour de retard
Mobilisés depuis 7 mois, les agents municipaux grévistes affiliés à l'UTC-UGTG de la commune d'Anse-Bertrand devront lever les blocages empêchant l'accès à différents sites municipaux.
Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, saisit par le maire de la commune, Edouard Delta, a statué le 13 octobre dernier et les enjoint à "procéder à l'enlèvement de tous les obstacles et entraves rendant impossible l'accès à l'hôtel de ville, la police municipale, le centre communal d'action sociale et l'espace polyvalent Adela Deschamps sis à Anse-Bertrand, dans le délai de 24 heures" à compter de la signification de l'ordonnance. A défaut, ils seront soumis à une astreinte de 500 euros par jour de retard et par infraction constatée.
Plusieurs locaux dégradés
Selon le tribunal, un constat d'huissier a été dressé le 14 septembre dernier. Il a révélé la présence des grévistes et de banderoles syndicales en plusieurs lieux, la porte principale de la mairie entravée par des pneumatiques et des végétaux, les serrures de différents locaux obstruées par la colle, de l'huile de vidange répandue sur les accès du centre communal d'action sociale. De plus, l'huissier présent a été invectivé par un gréviste ne portant pas de masque et se trouvant à moins de 50 centimètres de son visage. Gréviste qui lui a aussi soufflé dessus.
L'ordonnance décrit une "attitude menaçante et agressive des personnes présentes", lors de la visite de l'huissier.