Après 72 heures de recherches, la police retrouve un Antillais enlevé dans la Loire et séquestré en Seine-Saint-Denis

Police nationale (illustration)
Parce qu’il n’aurait pas réglé une dette aux protagonistes d’un réseau de trafic de cocaïne, un homme d’origine antillaise a été enlevé, séquestré et violenté durant trois jours, jusqu’à ce que les forces de l’ordre le retrouvent et placent ses agresseurs en détention provisoire. Les malfaiteurs, également Antillais, risquent la réclusion à perpétuité.

Après trois jours de cauchemar, un homme d’origine antillaise, qui avait été kidnappé, ligoté et séquestré, a été retrouvé, en Seine-Saint-Denis.

La victime vit depuis deux ans dans la capitale de la Loire, avec sa compagne. C’est justement à Saint-Etienne que ce trentenaire a été enlevé, vendredi 29 mai 2022 ; déplacé après 48 heures, il aurait été violemment battu près de Lyon, avant d’être acheminé en région parisienne.

 Pour une dette de stupéfiant

Selon les premiers éléments de l’enquête, ses agresseurs, trois hommes également originaires des Antilles, s’en sont pris à lui, pour récupérer une dette de stupéfiant ; ils réclamaient une rançon de 100 000 euros.  

Le procureur de Saint-Etienne, David Charmatz, confirme qu’il s’agit d’une affaire sur fond de trafic de cocaïne. Les suspects ont été placés en détention provisoire et sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration en bande organisée" et "extorsion et tentative d’extorsion en bande organisée, avec arme".  

David Charmatz : « Des moyens considérables, pour arriver à récupérer 100 000 €... qu’ils ne récupéreront pas, fort heureusement ». (Interview de ©Damien Grousson de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes)  

Un quatrième individu est toujours recherché.

Trois jours de recherche  

C’est la compagne de la victime qui a donné l’alerte, image de vidéo-surveillance à l’appui.
Dès lors, la machine judiciaire s’est mise en branle, mobilisant des moyens techniques et opérationnels, notamment.
L’objectif était de suivre, pas à pas, les déplacements des malfaiteurs, de déterminer si la victime était avec eux, d’identifier les lieux où celle-ci a été emmenée Une centaine de policiers est intervenue, dans ce dossier, dans la Loire d’abord, mais aussi aux Antilles auprès de la famille de l’otage, puis en Seine-Saint-Denis où l’homme était finalement retenu.  

Les mis en cause ont largement prémédité leur acte, puisqu’ils auraient guetté leur victime durant 48 heures, avant de lui tomber dessus.

Vraisemblablement, ils ne s'imaginaient pas que la police, à son tour, leur mettrait la main dessus.