L'artiste Florence Naprix témoigne de violences sexuelles dont elle a été victime pour aider à libérer la parole

La chanteuse guadeloupéenne a lancé une série de podcasts dans lesquels elle se confie. Florence Naprix raconte des moments difficiles de son histoire. Des violences sexuelles enfouies durant de longues années, qu'elle dévoile aujourd'hui pour aider à libérer la parole. 
Derrière son sourire, signe de bonne humeur, des blessures enfouies... Florence Naprix a choisi aujourd'hui de partager ses blessures secrètes, dans un podcasts intitulé "[Re]belle est la bête", la jeune femme ose briser un tabou. Celui des violences sexuelles... Elle dit tout, sans langue de bois...
 

Guérir pour aider les autres 

On la connaît surtout pour son répertoire, ses chansons et ses prestations scéniques... Florence Naprix est auteure, compositeure, interprète... Mais si on parle de l'artiste, depuis quelques jours, ce n'est pas pour parler de son nouveau spectacle ou de son nouvel album, mais plutôt de déclarations choc, criantes de vérité. Sa vérité, son histoire qu'elle a décidé de ne plus taire... 
Dans le podcast "[Re]belle est la bête", lancé il y a deux semaines, elle parle de ses blessures secrètes.

"J'y raconte qu'à l'âge de 11-12 ans, j'ai été abusée sexuellement par des animateurs d'un centre de vacances".

Florence Naprix


A écouter :

"[Re]belle est la bête" a pour vocation "à interroger et déconstruire nos imaginaires concernant les rapports entre les femmes et les hommes".
 

"Il faut que les victimes parlent"

C'est le confinement qui a été l'élément déclencheur pour l'artiste. Période durant laquelle les violences conjugales ont explosé. 
"C'est à ce moment que je me suis dit qu'il fallait que je fasse quelque chose. Parce que j'ai des choses à dire à ce sujet là et je ne savais pas quoi en faire. Chanter, c'est super. Mais chanter, ça cache les choses" explique Florence Naprix. 

"Il faut que les victimes parlent... J'ai tendance à exhorter les gens à faire ça, sauf que je fais partie de ceux qui se taisent. Alors, il y une espèce d'incohérence qu'il fallait que je règle vis-à-vis de moi. Si tu veux que les gens parlent, il faut que tu sois capable d'ouvrir ta bouche pour dire ce qui t'es arrivé". 


C'est donc pour guérir ses blessures qu'elle raconte son histoire. Mais aussi pour inciter à libérer la parole... Car, dans notre société, nombreux sont celles et ceux qui, un jour, ont été victimes et qui n'ont pas osé.
Et ce podcast s'adresse également "aux bourreaux", qui ignorent parfois l'être. 


Premier épisode du podcast [Re]belle est la bête :

Prochain épisode le 2 septembre, sur la plateforme Anchor, en cliquant sur ce lien.