Associations et parents d'élèves haussent le ton et demandent au préfet de renoncer au port du masque pour les enfants dès 6 ans

A l'appel du Lyannaj pou timoun an nou, plus de 200 personnes étaient réunies sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, pour dire non au port du masque pour les enfants à partir de 6 ans. Parents d'élèves et associations demandent au préfet de revenir sur cette mesure. 

Ils ne céderont pas... C'est le message délivré avec conviction par plus de 200 personnes, rassemblées sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, dès 9 heures, ce samedi matin. Le masque pour les enfants, à partir de 6 ans, ils n'en veulent pas. 

Nouvelle mobilisation

C'est la vitesse de propagation des variants de la Covid-19 qui a incité le gouvernement à préconiser l'obligation du port du masque chirurgical pour les élèves du primaire. La mesure a très rapidement fait l'objet d'un rejet de nombreux parents d'élèves. Après une première mobilisation lundi 22 février, dernier, et une rencontre infructueuse avec la rectrice d'académie, Christine Gangloff-Ziegler, une nouvelle manifestation était organisée ce 27 février.

Ces dernières heures, des messages de personnalités invitant à se joindre à la mobilisation ont été partagés sur les réseaux sociaux. Le chanteur Krys, dans une vidéo explique sa prise de position, se disant dans l'incompréhension face à une telle décision. Faisant part de ses doutes sur l'efficacité d'une telle mesure, il apporte son soutien au mouvement initié par les parents d'élèves. L'artiste Admiral T, quant à lui, affirme son désaccord, arguant du fait que le masque déjà difficile à supporter pour un adulte, le serait davantage pour un enfant et qu'il n'était pas question de mettre la santé "de nos enfants" en péril. 

Le préfet interpellé

Et l'appel à la mobilisation lancé par le collectif "Lyannaj pou timoun Gwadloup" a été largement entendu. Plus d'une centaine de personnes était rassemblée, parmi lesquels, des parents d'élèves, une quinzaine dassociations de parents d'élèves, plusieurs collectifs, Sentinelles Guadeloupe, Moun Gwadloup... 

©Alexandre Houda

Durant une bonne partie de la matinée, de nombreux intervenants parmi lesquels des parents et des infirmiers, ont pu exprimer leur refus de cette mesure qualifiée "d'intolérable et d'inacceptable". Un ultimatum a d'ailleurs été lancé au Préfet de région, Alexandre Rochatte, afin qu'il revienne sur cette obligation, expliquait Sandro Judor, représentant du Lyannaj pou timoun an nou.

Ce lundi 1er mars, nombreux sont ceux qui ont d'ores et déjà annoncé que leurs enfants n'iront pas à l'école masqués. Parents d'élèves et associations n'excluent pas de nouvelles mobilisations.