Les autotests sont un peu moins sensibles que les tests antigéniques qui sont eux-mêmes moins sensibles que les tests PCR. Les autotests sont des tests antigéniques. Les deux utilisent le même procédé de détection. La différence réside non pas dans la méthode d’analyse du prélèvement mais dans la manière de le réaliser. L’autotest pâtit de son prélèvement nasal qui est moins profond que le nasopharyngé. Il a moins de chances de trouver les particules du virus qui vont se nicher dans les voies respiratoires hautes. Il aboutit souvent à des « faux négatifs ».
Autre point faible : les autotests sont moins fiables chez les personnes asymptomatiques. Fiabilité de 44% selon une étude suisse.
Toutes les marques d’autotests ne se valent pas.
Dans une étude publiée dans le journal Eurosurveillance, des chercheurs allemands ont montré que sur 122 tests jugés conformes aux exigences de l’Union européenne, 26 ne présentent pas de sensibilité suffisante, soit 1 sur 4. Le degré de sensibilité de ces tests est très variable, et va de 30 % à 100 %, selon l’étude.
En France, le ministère de la santé impose que les tests antigéniques soient en mesure de détecter la présence du virus chez une personne malade dans au moins 80 % des cas.
Le problème c’est que l’évaluation de la performance de ces tests a été confiée aux industriels eux-mêmes. Les fabricants peuvent avoir intérêt à prendre des échantillons de malades ayant une charge virale très élevée plutôt qu’une charge virale faible, pour prouver que leurs tests fonctionnent .