La période des grandes vacances scolaires arrive à grand pas. En juillet et en août, comme de coutume, nombreux seront les voyageurs à venir passer quelques jours en Guadeloupe.
Certains d’entre eux emmèneront des produits frais et/ou des végétaux de leur lieu de provenance. Ils seront plusieurs aussi à ne pas résister à l’envie de partir avec des mangues, des fleurs et/ou des plantes locales, pour prolonger leur plaisir, une fois retournés chez eux.
Seulement voilà, l’acheminement de végétaux est strictement encadré. En guise de piqûre de rappel, la Direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DAAF) rappelle la réglementation, en la matière.
Les risques liés à l’envoi de végétaux
Le développement des échanges commerciaux et des voyages, ainsi que le changement climatique, augmentent les risques de voir des maladies des végétaux (insectes, champignons, bactéries, virus...) apparaître et se propager dans des territoires qui en étaient jusqu’à présent exempts.
Communiqué de la DAAF du 6 mai 2022 (modifié le 2 juin 2022)
Face au risque d’introduction et de dissémination des maladies des végétaux, l’Union européenne a renforcé la batterie de mesure visant à protéger le territoire. La réglementation jusqu’ici appliquée par les professionnels, concerne désormais tous les bagages des voyageurs, ainsi que les colis.
La réglementation
48 heures (jours ouvrables) avant le transport ou l’envoi de marchandises végétales, de la Guadeloupe vers la France hexagonale et les autres pays de l’Union européenne, tous doivent demander un certificat phytosanitaire, à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Guadeloupe. Le service compétent est joignable au numéro 0590 99 60 52 et sur cette adresse mail exportvegetaux.daaf971@agriculture.gouv.fr
De telles restrictions concernaient déjà, de longue date, l’envoi de végétaux de l’Hexagone vers la Guadeloupe, toujours dans le but d’éviter l’introduction de pathogènes des végétaux, absents de l’archipel.
Ainsi, transporter ou envoyer des végétaux interdits est passible de poursuites pénales. Les produits illicites sont quant à eux saisis.
Des végétaux totalement interdits
Cinq fruits peuvent être expédiés sans limite de quantité et sans certificat phytosanitaire, à destination de l’espace phytosanitaire de l’UE, notamment vers la France hexagonale. Pour ceux-là, le particulier doit déclarer au fret, ou aux services postaux, que le colis ne contient pas de végétaux interdits, ou soumis à certification :
- Les ananas ;
- Les bananes ;
- Les noix de coco ;
- Les durions (ou jacquier en Guadeloupe) ;
- Les dattes.
Pour les maracudjas, avocats, racines, légumes, tubercules, feuilles, fruits, fleurs coupées, le certificat phytosanitaire est exigé.
En revanche, il est purement et simplement interdit de voyager ou d’expédier certains produits, qu’ils soient frais ou réfrigérés, car ils sont potentiellement porteurs de nuisibles. C’est le cas des :
- Mangues :
- Des agrumes ;
- Des parokas ;
- Des aubergines ;
- De toutes les orchidées ;
- De toutes les espèces de palmiers ;
- Et de tous les végétaux destinés à être plantés.