Bahamas: l'aide humanitaire se fait attendre

Aux Bahamas, des milliers de maisons ont été emportées par des pluies torrentielles et des vents frôlant les 300 km/h lors du passage de Dorian.
Le bilan du passage de l'ouragan dorian a été revu à la hausse avec 43 morts.L'aide humanitaire reste une nécessité.

Les images laissent perplexe. Elles montrent les dégâts d'une ampleur inimaginable.L’ouragan Dorian laisse les Bahaméens dans des paysages de désolation.Sur l’île Abaco, de vastes inondations auraient contaminé des puits d’eau salée, créant un besoin urgent en eau potable.
On dénombre plus de 13000 maisons endommagées selon la FICR(Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge) et un bilan qui s’alourdit à 43 morts.

La FICR a débloqué lundi environ 23000 euros de son fonds d’urgence pour financer les premiers secours, l’ONU à fait dons d ‘1 million de dollars et le Pam(programme alimentaire mondial) prévoit d’acheminer dès que possible 8 millions de tonnes de vivres, toutefois les besoins restent important et doivent être comblés immédiatement.

Les associations françaises, La Croix-Rouge et le Secours populaire ont lancé un appel aux dons.Pour le moment la mobilisation semble aux ralentis.Dans un communiqué, le responsable humanitaire de la FICR a expliqué que l’organisation, s’attend à des « besoins importants en abris ».
 
Le secours populaire indique avoir reçu en ligne en quatre jours 804 euros.Corinne Makowski , la secrétaire de l’association estime que c’est trop peu. « en termes de collectes, c’est rien du tout »

Les bahamas sont connues pour leurs paysages paradisiaques.L'ouragan Dorian a révélé une réalité quelque peu méconnue.

« On s’aperçoit peu à peu que ce ne sont pas des îles peuplées de touristes blancs et riches. Les sinistrés sont massivement des noirs, une population très invisibilisée » indique Jeanne Lazarus ,sociologue de l’argent et chargée de recherche au cnrs.


Entre-autres, tout le monde avait les regards rivés sur la Floride suite à la mise en garde de Donald Trump contre « un très gros ouragan ».

Les côtes américaines ont plutôt été épargnées et personne n’a évoqué les Bahamas selon Jeanne Lazarus.
Sur le plan logistique, le déploiement de l’aide humanitaire reste «un casse-tête", jeudi soir aucun pont aérien n’avait pu être mis en place et de nombreuses petites îles sont difficilement accessible.

La solidarité locale s’organise même si l’aide arrive au compte-gouttes, selon L’ONU aux moins "70000 personnes ont besoin d’une aide immédiate "sur les îles Abacos et de Grand Bahama. Des milliers de sinistrés manquent d’eau potable, de médicaments, de vêtements et de nourriture.

 Une situation globale qui semble placer les Bahamas en état d'urgence humanitaire.