Barrages : le transport maritime comme seul moyen de déplacement et d'approvisionnement

Le pompes funèbres ont recours à la voie maritime pour acheminer les corps
Depuis maintenant plusieurs jours, la Guadeloupe est en proie à de nombreux barrages ici et là. Et c'est la débrouille pour pouvoir circuler correctement dans l'archipel. La meilleure façon de se déplacer : la mer.

L'essence, le gaz en passant par les produits de première nécessité. Les communes du nord Basse-Terre sont en grande souffrance. Les étales sont vides. A cause des barrages, elles ne sont livrées depuis plusieurs jours. Et il manque de tout.

Mais il est surtout très difficile de se déplacer d'un point à un autre du territoire pour combler les manques. Des difficultés qui se sont accentuées depuis la semaine dernière. Alors, les usagers tentent de les contourner, en utilisant parfois l'espace maritime. C'est le cas dans le nord Basse Terre, où la population se débrouille pour maintenir ce qui est possible et contourner les éventuels barrages.

Des barrages érigés à Deshaies

C'est aujourd'hui le moyen de transport le plus sûr et le plus facile pour les habitants du Nord-Basse-Terre parce qu'à Sainte-Rose, toujours autant bloquée par ce barrage de la Boucan, les habitants misent beaucoup sur ce transport en mer pour l'approvisionnement des marchandises, des matériaux et des matières premières notamment de la farine, qui manque beaucoup. 

Un marin-pêcheur a, lui, mis à disposition son bateau d'excursions à destination des locaux ou des touristes qui souhaiteraient se déplacer entre Pointe-à-Pitre et Sainte-Rose.

Le recours des pompes funèbres à la voie maritime

Le marché de la mort s'est adapté aux conditions extrêmes du moment. Les services spécialisés se sont eux aussi organisés pour faire face à la demande comme on peut le constater en Région Basse Terrienne.

Nous ne pouvons pas emmener les corps au Crématorium, à Pointe-à-Pitre, puisque les routes sont barrées, on a des difficultés à passer au-delà des barrages. Aujourd'hui, le seul moyen que nous avons, c'est la mer.

Franck Lurel, gérant d'entreprise de pompes funèbres à Basse-Terre

 

A (re) voir le reportage de Thierry Philippe

©Guadeloupe