La municipalité de Basse-Terre et les services de l'État ont signé un avenant à la convention du programme "Action Coeur de Ville", ce mardi 19 janvier 2021 à la mairie. Il liste un ensemble de 43 actions qui aideront à redynamiser l'activité de la ville.
Victime du développement à plein gaz de la Guadeloupe par le centre, le chef-lieu n'a pas dit son dernier mot. Basse-Terre est l'une des trois communes de l'archipel qui s'est inscrit dans le programme "Action Coeur de Ville" porté par la mandature Macron et qui a vocation à booster le développement des petites et moyennes communes.
L'habitat et l'économie
La revitalisation de la ville passe par un arsenal de 43 actions concrètes. Elles ont été définies après un travail de deux ans commencé sous l'ancienne mandature. Pour les mettre en oeuvre correctement, le périmètre du centre ville a été précisé afin de délimiter l'action de l'opération de revitalisation du territoire (ORT). Dispositif qui découle de la loi Elan, il permet de mieux flécher les dotations de droit commun et de ouvre à la municipalité et à l'intercommunalité certains dispositifs fiscaux.
Parmi les priorités couchées dans l'avenant, on retrouve la consolidation des activités marchandes et une amélioration de la proposition d'habitat à la demande. La nouvelle offre cible les séniors, les jeunes et spécialement les étudiants, les professionnels de l'hôtellerie et les hébergements d'urgence.
Sur le plan économique, la stratégie action coeur de ville a de quoi rassurer les commerçants du chef lieu puisque l'ambition est de consolider les activités marchandes.
Par ailleurs, Basse-Terre entend aussi booster sa stratégie numérique d'abord par l'augmentation du nombre de services publics dématérialisés mais aussi par la création d'une application "Ma ville dans ma poche" qui modélise l'ensemble des services et lieux emblématiques de Basse-Terre.
Union sacrée des acteurs
La force du programme action coeur de ville est qu'il s'appuie sur l'union de multiples acteurs publics et privés, allant des collectivités locales aux CCI. Tous les partenaires s'engagent par la signature de l'avenant à la convention, à soutenir financièrement les travaux que demandent ces opérations de revitalisation.
Pour Basse-Terre, cela représente un coût global de plus de 29 millions d'euros financés pour la majeure partie par les acteurs privés. Le maire, André Attalah s'est félicité de démarrage de cette action de grande envergure.
De plus, la culture et la conservation du patrimoine entrent aussi dans le périmètre de l'action coeur de ville comme le témoigne la récente validation de la rénovation de la maison Liensol. La maison Coquille et l'école Élie Chauffrein passeront aussi par l'opération relooking.