Après plusieurs semaines de grève, au sein de plusieurs services de la ville de Baie-Mahault, il semblait, la semaine dernière, que les parties avançaient sur la voie d’un accord de fin de conflit ; en tout cas, les grévistes et la mairie se disaient sur le point de signer.
Mais la question de l’étalement des retenues sur salaires, du fait des jours de grève, a fait capoter les négociations et repoussé l’échéance.
Nous étions déjà d’accord sur la rédaction d’un protocole de suspension de conflit et nous avons demandé à Madame Le maire de suspendre les prélèvements qu’elle fait depuis le mois de juin. Elle avait déjà dit qu’elle diminuait sur les montants et, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, le 10 août, nous avons appris que rien n’avait changé, qu’elle ôtait jusqu’à 1500€ sur les salaires des travailleurs. On ne peut pas accepter cela ! C’est pourquoi, sur ce point-là, nous n’avons pas réussi à tomber d’accord. D’où l’absence de signature [traduction du créole] (...)
Hugues Geoffroy, secrétaire général de l’UTC/UGTG (Union des travailleurs des collectivités)
Le maire, Hélène Polifonte, estime avoir mis tout en œuvre pour sortir de ce conflit social. Pour le premier magistrat de la ville, l’enlisement est la responsabilité du syndicat.
J’estime que le problème ne vient pas de moi. Effectivement, tout était fait pour que nous signions, nous avons ensemble rédigé le protocole (...). Je leur ai dit que la paie est déjà partie et qu’il fallait voir, au niveau du comptable, ce qui pouvait se passer. Le lendemain, nous avons passé les appels et rien n’était possible. Donc nous sommes revenus avec la réponse que vous savez, pour leur dire que ce n’était pas possible. Je leur ai fait la proposition d’une suspension au niveau du mois de septembre et, comme ils me l’ont demandé, il devait y avoir des réunions pour savoir comment on allait étaler (...). Les jours de grève ne seront pas payés et il faut qu’ils puissent le comprendre ! (...)
Hélène Polifonte, maire de la ville de Baie-Mahault
La grève des policiers municipaux, dont les agents sont les premiers de la ville à s’être mis en grève, a débuté le 18 avril 2023. Les personnels mobilisés dénonçaient principalement, au début du mouvement, le changement de fonctionnement imposé par le maire, concernant les heures supplémentaires, dans le but de les remplacer par des heures de récupération.
Depuis cette date, d’autres services se sont mobilisés, dont la restauration scolaire.
Le maire souhaite en finir avec les blocages, afin que la rentrée scolaire se fasse sans encombre.