Après un mois de grève, les services municipaux sont au ralenti ou à l'arrêt. Depuis deux semaines, il n'y a pas de cantine, à Baie-Mahault. Une situation compliquée pour les parents qui s'organisent au mieux.
A 11h30, depuis deux semaines, il y a un peu plus d'effervescence qu'à l'accoutumée, devant l'école primaire Pierre Mathieu, à Baie-Mahault. En cause, l'absence de cantine dans l'établissement, comme dans toutes les écoles de la commune. La grève du personnel communal paralyse la cuisine centrale empêchant la livraison des repas pour les élèves.
Déjeuner = débrouille
Une situation avec de multiples répercussions surtout pour les bouts de chou. Tous les jours, c'est la course, entre midi et 14 heures, pour de nombreux parents, obligés de quitter leur lieu de travail, pour venir récupérer leurs enfants pour le déjeuner.
Et là, la galère commence. Il y a ceux qui rentrent chez eux, et pour les autres, c'est le système D. Entre la pause sandwich, le pique-nique non loin de l'école, ou le repas consommé dans la voiture, chacun sa solution.
Pour Richard Trèfle, papa de Maxine, 6 ans, et Raphaël, 3 ans, c'est la dernière solution qui a été choisie. Ce chef d'entreprise, s'interdit, depuis deux semaines, de prendre des rendez-vous en fin de matinée, pour pouvoir assurer le déjeuner de ses enfants. Comme lui, Roselyne Marvin, doit jongler entre ses obligations professionnels et le déjeuner de son petit dernier. Egalement chef d'entreprise, elle alterne entre repas à la maison et déjeuners en extérieur.
Un mouvement social aux multiples conséquences
D'autres n'ont pas ces possibilités. Et c'est bien ce que dénoncent les associations de parents d'élèves. Selon Sully Gabon, représentant de la FAPEG (Fédération des Associations de Parents d'Elèves de la Guadeloupe), en raison de cette grève, de trop nombreux écoliers sont livrés à eux-mêmes durant la pause déjeuner.
Que ce soit au groupe scolaire Pierre Mathieu, ou à l'école Louis Andréa 2, c'est la même situation qui est dénoncée. Car ce mouvement social a d'autres conséquences, comme la déscolarisation de certains élèves. Après la crise sanitaire qui a privé les élèves de précieuses heures d'enseignement, les grèves sont venues accentuer les difficultés. Ce problème de cantine est un nouveau coup dur, pour beaucoup.
D'où la demande formulée par les parents au directeur de l'établissement. Ils souhaitent que ce dernier serve d'intermédiaire auprès des services municipaux. En attendant la fin de la grève, ils veulent une solution de remplacement à la cantine.