La communauté Grand Sud Caraïbes écrit au directeur régional des finances publiques de la Guadeloupe.

Siège de la Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes, à Basse-Terre.
Grand Sud Caraïbe informe d’ores et déjà l’Etat que le prochain vote du budget ne sera « qu’une simple prévision des dépenses et des recettes ». Le président de la CASBT, par délégation, indique que les services des finances publiques n’ont pas transmis les comptes de gestion du payeur.
Une situation qui priverait les élus de l’agglomération d’une information claire et objectif de la situation financière de l’EPCI. Un courrier adressé la veille de la publication de deux arrêtés préfectoraux qui ponctionnent les comptes de la communauté d’agglomération pour 9 millions 220 mille 285 euros et 28 centimes précisément. Ce sont les créances de la communauté d’agglomération Grand sud Caraïbe envers deux fournisseurs.
Le premier, la société Gétélec TP, une société de construction et de génie électrique. Et le deuxième, la société Nicollin Antilles, spécialisée dans la collecte de déchets ménagers. Des créances réclamées depuis de nombreuses années à la présidence de l’établissement public de coopération intercommunale.
Il y a eu plusieurs décisions de justice qui ordonnent le paiement, et plusieurs ordonnances qui imposent la liquidation de la dette, mais l’agglomération, présidée par Lucette Michaux-Chevry à l’époque, n’a pas obtempéré. Grand Sud Caraïbe doit à la Gétélec 1 million 313 mille 324 euros et 09 centimes. A la société Nicollin Antilles 7 millions 906 mille 961 euros et 19 centimes, sans les intérêts.
Compte tenu de la situation financière et budgétaire de l’établissement présidé désormais par Joël Beaugendre, les services de l’Etat ont décidé d’échelonner ces mandatements d’office sur 30 mois.
Le comptable de l’agglomération sera chargé de mettre en exécution sous le contrôle du directeur régional des finances publiques. 
chaque mois, pendant deux ans et demi, plus de 307 342 euros seront prélevés sur le budget de Grand Sud Caraïbe pour payer ces deux entreprises.
Impossible pour la communauté de surseoir à ces mandatements d’office. Ils sont exigibles immédiatement assortis d’un ordre prioritaire juste après les dépenses de personnel et les remboursements d’emprunt.