Saint-Jean Bosco : des dispositifs synonymes de chances, pour les jeunes, de se remettre sur les rails

Siège de l'association Saint Jean Bosco, à Gourbeyre.
La crise sociale a mis en lumière les difficultés rencontrées par la jeunesse de Guadeloupe. L’association Saint Jean Bosco a mis en place des dispositifs de formation, d’insertion et d’accompagnement. Un circuit peu connu, mais qui offre au public visé l’occasion de mûrir et concrétiser un projet.

Les difficultés rencontrées par la jeunesse locale sont régulièrement évoquées, d'autant plus depuis le début de la crise sociale qui sévit actuellement, en Guadeloupe.

Les chiffres suivant (communiqués par la fondation Apprentis d'Auteuil) témoignent du fait qu'il y a encore beaucoup à faire localement, pour optimiser les chances de chacun :

  • 16% des jeunes de 17 ans sont illettrés (contre 4% dans l'Hexagone) ;
  • 33% ont des difficultés de lecture (contre 10% dans l'Hexagone) ;
  • 37% des Guadeloupéens se disaient mal à l'aise avec les technologies de l'information et de la communication (TIC), en 2015 ;
  • 1300 élèves étaient en situation de décrochage scolaire, en 2017 ;
  • 20% des Guadeloupéens âgés de 15 à 29 ans n'avaient aucun diplôme, en 2012 (contre 13,4% dans l'Hexagone) ;

Certes, les dispositifs manquent, dans l'archipel, afin d'accompagner ceux qui en ont besoin vers la concrétisation de projets, en termes de formation ou encore d'insertion professionnelle.

Ceux proposés par l'association Saint-Jean Bosco sont peu connus. Financés par des fonds publics, ils ne s'adressent d'ailleurs pas qu'aux jeunes générations. Mais celles-ci peuvent y trouver leur bonheur.

Quatre dispositifs 

C’est en 2015, que le site de Saint-Jean Bosco est repris par la fondation les Apprentis d’Auteuil.
Situé à Gourbeyre, sur 19 hectares, le centre permet à l’association de poursuivre sa mission, au contact de la population.

Aujourd’hui, cette structure s’est réorganisée et accueille des personnes, dès 16 ans.
Ces dernières sont amenées à se connaître, se former, à retrouver le goût à l’apprentissage ; ce sont quelques-unes des missions du dispositif "Bosco 16-18 ans".

En tout, l’association propose quatre dispositifs permettant aux jeunes adultes de s’insérer dans un projet professionnel, mais aussi de reprendre confiance en leurs capacités. 
Pour exemple, depuis 4 à 5 ans, l’association propose le dispositif  "Bosco Nutri Local", qui intègre une trentaine de personnes, à partir de 25 ans, autour des métiers de l’agriculture. 

Ces programmes s'adressent à ceux qui, malgré les duretés de la vie, prennent la décision de s’en sortir, de bâtir un projet et de se donner les moyens de le mener à bout.
L’association ne fait pas à la place des jeunes, mais bien avec eux.

Jean-Philippe Novara, le directeur de l’association Saint-Jean Bosco, détaille quelques-uns des dispositifs mis en place, en direction des jeunes de Guadeloupe.

Jean-Philippe Novara : "Les jeunes sont accompagnés dans un parcours très personnalisé dans lequel ils auront le droit d'essayer, d'expérimenter, notamment au travers de plusieurs stages en entreprise".

 

Des programmes pour tous

38 personnes encadrent ces jeunes.
Le centre a une capacité de 120 places, pour ces quatre dispositifs, qui offrent aux jeunes plusieurs mois d’accompagnement avec, parfois, des possibilités d’Internat.
Les dispositifs de l'association Saint-Jean Bosco sont totalement gratuits ; certains peuvent même donner lieu à une rémunération, par la Mission locale.
Ils sont ouverts à de nombreux publics, en fonction de l’âge. 

Comment se faire connaître de l’association ? Des conseillers Emploi-Formation-Insertion sont à votre écoute, au 05900.60.50.14 ou sur les réseaux sociaux de l’association.

Un peu d'histoire...

Le site de Saint-Jean Bosco est de longue date dédié à l'accueil des jeunes guadeloupéens.
C'est l'Association pour l'enfance (APE) qui y était implantée, dans les années 30.
Les lieux ont été fermé plusieurs fois, au fil du temps, jusqu'à sa reprise, par la fondation les Apprentis d'Auteuil, suite à la liquidation de l’APE, en 2015.