Langue des signes : bel exemple d’inclusion d’élèves sourds en milieu scolaire

Education : école inclusive au bénéfice d'enfants déficients auditifs ©Bruno Pansiot-Villon - Guadeloupe La 1ère
En ce jour dédié à la langue des signes, à l’échelle mondiale, nous avons choisi d’évoquer l’importance de ce mode de communication, pour les enfants sourds. L’école élémentaire « Fribert Fessin » de Petit-Bourg accueille sept élèves déficients auditifs. Partons en immersion dans leur classe.

Ce samedi est célébrée la Journée internationale de la langue des signes. En France, ce mode de communication est devenu une langue à part entière, en 2005.
Son apprentissage représente un coût certain, car il est basé sur le visuel. Des pédagogues doivent aussi être dûment formés, pour intervenir en milieu scolaire. Des complications qui font qu’en réalité, encore trop peu d’enfants souffrant de déficiences auditives peuvent en bénéficier. Il s’agit pourtant d’une clé essentielle, pour leur permettre de communiquer et d’accéder aux divers savoirs.

Tout de même, ils sont quelques-uns à être accueillis en milieu scolaire et à être encadrés par des professionnels dédiés. C’est le cas au sein de l’école élémentaire "Fribert Fessin", à Petit-Bourg, où sept élèves sourds sont en inclusion ; ils bénéficient donc d’apports en langue des signes française (LSF), leur langue naturelle. Ils accèdent ainsi à toutes les matières, comme leurs camarades entendants.

Grâce à la LSF, les élèves déficients auditifs de l'école "Fribert Fessin" de Petit-Bourg, accèdent à tous les apprentissages.

Avec la langue des signes je comprends mieux.

Sacha, 10 ans, CM1 (traduction assurée par Anne Biabiani, enseignante CAPEJS*)
Grâce à la LSF, les élèves déficients auditifs de l'école "Fribert Fessin" de Petit-Bourg, accèdent à tous les apprentissages.

Même quand on leur donne le code, pour pouvoir les aider avec la lecture labiale, pour le sens et la compréhension, ils ont besoin de la LSF.

Hélène Ramassamy, enseignante CAPEJS*, intervenante du CESDA** EPHPHÉTHA

Après les cours qui leur sont dédiés, en LSF, ils rejoignent le reste de leur classe, pour les autres apprentissages.

Cette classe, c’est une classe de CM1. Nous avons deux élèves sourds, qui signent. Ce qui est très important, c’est le visuel, les images. Quand ils ont cela, c’est clair pour eux

Richard Vaïtilingon, formateur en langue des signes française

Cette initiative est amenée à être développée, dans les écoles de Guadeloupe, car ces enfants ne doivent pas être laissés en marge :

Depuis 2009 que je travaille avec le centre EPHPHÉTHA, nous avons tenté l’expérience d’inclusion de groupes d’élèves à l'école. On constate rapidement une bonne collaboration et aussi un travail pédagogique qui est fait avec les classes ordinaires.

Mathieu Chalcou, inspecteur Education nationale, circonscription Capesterre-Belle-Eau.
Grâce à la LSF, les élèves déficients auditifs de l'école "Fribert Fessin" de Petit-Bourg, accèdent à tous les apprentissages.

L’un des objectifs de l’académie de Guadeloupe est d’accompagner ses élèves sourds. La direction de l’école "Fribert Fessin" souhaite aller plus loin et faire découvrir la langue des signes à l’ensemble des élèves de l’établissement.

REPORTAGE/
Reporteur : Bruno Pansiot-Villon
Monteur : Marius Avril
Mixeur : Teddy Artis

*CAPEJS : Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement des jeunes sourds.
**CESDA : Centre d'éducation spécialisée pour déficients auditifs.

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