C'est l'agression subie par deux membres du corps éducatif qui a déclenché cette mobilisation, ce lundi 7 février, une marche dans les rues de Pointe-Noire. Pour que cela ne se reproduise plus.
"Nous voulons travailler sans avoir recours à la gendarmerie"
Convoquée en raison d'une sanction suite à un incident impliquant son enfant, une mère de famille aurait "violemment" poussé la principale de l'établissement et la conseillère principale d'éducation. Cette dernière ayant lourdement chuté a dû être hospitalisée. Profondément choquée, elle bénéficie de plusieurs jours d'interruption de travail.
Choc également du côté de Catherine Grandisson, principale de l'établissement qui, durant toute sa carrière, n'a jamais été confrontée à un climat de violence. Pour cette professionnelle, la mission de chaque enseignant est d'accompagner les élèves, dans la bienveillance.
Pour les membres du corps enseignant présents ce matin, s'ils dénoncent l'escalade de la violence, ils tiennent à faire savoir que les violences verbales se produisent également. Ils dénoncent des incidents, incivilités, manque de respect, refus de manque de coopération.
Un constat amer reconnu par Catherine Grandisson qui, lors d'une prise de parole, a fait entendre son ras-le-bol.
Nous voulons tous travailler avec les parents, avec les élèves, mais dans le calme, dans la sécurité, dans l'apaisement et sans être obligés, à chaque fois, de recourir à la gendarmerie. Donc non à la violence, à l'insécurité...
En soutien et pour dénoncer cette violence, une centaine de parents d'élèves, collégiens et membres du corps enseignant a participé à une marche.
Guy Losbar, président du Conseil départemental a, dans un communiqué, a condmané fermement cette agression, rappelant que "rien ne saurait justifier de tels actes au sein d’un établissement scolaire ou à ses abords".