Le sculpteur autodidacte Thierry Gillon veut faire de son domaine, à Pointe-Noire, un musée à ciel ouvert, où l’Histoire est contée, des tout premiers habitants de la Guadeloupe (les Arawaks) à la période de l’esclavage.
Le décor se prête parfaitement à ce projet, entre forêt et roches volcaniques.
Je n’aime pas travailler dans un endroit fermé. J’aime bien entendre le chant des oiseaux, des petits insectes qui vont passer, j’aime bien contempler la vie.
Thierry Gillon, sculpteur
Pour chaque œuvre monumentale en béton, l’artiste se lance dans de grands travaux. Tout débute par la confection de l’armature en métal.
S’il n’y a pas de ferraille, l’œuvre va se casser. C’est une garantie de longévité et c’est la base pour faire le maintien avec le béton.
Thierry Gillon, sculpteur
Vient ensuite l’étape de la création du moule, avant de couler le béton.
La dernière touche est celle de la peinture, avant que la sculpture ne soit livrée au regard d’autrui.
Il faut être brutal. Il faut être doux. Il faut être compatissant. Il y a une certaine émotion qui se dégage quand on crée des œuvres sur ce genre de matériaux. On pourrait croire que le béton c’est moche ; mais je trouve que quand c’est bien travaillé, quand c’est bien fait, ça fait des œuvres qui sont très belles et qui peuvent durer dans le temps.
Thierry Gillon, sculpteur
Le sculpteur travaille aussi sur roche volcanique. C’est à partir de ce matériau qu’il a confectionné les déesses de son jardin.
Ce que j’aime après, c’est quand la nature reprend les droits sur la pierre. Il y a une patine naturelle qui se crée. C’est ce qui donne cet effet un peu vieilli.
Thierry Gillon, sculpteur
En arpentant les lieux, il faut baisser, puis lever le regard, voire se baisser et soulever la végétation. Les personnages sont partout, sur le sol, sur des socles naturels, dans les arbres.
REPORTAGE/
"C CHEZ VOUS" est une rubrique du journal télévisé "13h00 en Guadeloupe". Cette escale à Pointe-Noire a été diffusée pour la 1ère fois le 19 avril 2024.
Rédactrice : Marie-Lyne Plaisir
Reporteur d’images : Bruno Pansiot-Villon
Monteur : Fredéric Fidelin
Infographie : Thierry Gayadine-Harricham
Images Drone : Pascal Théophile