Le centre hospitalier de Basse-Terre croule sous les menaces. La Direction de l’alimentation a mis l'hôpital en demeure de surveiller les repas, sur le plan de l’hygiène, sous peine de fermeture
De nombreuses questions se posent encore à propos de la pollution de l’eau distribuée au Centre hospitalier de Basse-Terre. Il s'agit de connaître l’origine des germes fécaux décelés dans l'eau. Y a-t-il eu des cas d’infections liés à cette pollution ? Les investigations sont en cours, répond la direction de l’établissement, qui refuse de communiquer davantage sur le sujet. De l’eau en bouteilles est distribuée, aux patients et usagers, (y compris pour la toilette des malades les plus fragiles). Fin octobre, l’Agence régionale de santé avait annoncé, également d’autres mesures de précaution, à savoir la purge de tous les réseaux d’eau de l’établissement, et l’installation de filtres sur au moins une douche par service. Par ailleurs, l’électricité, y compris dans les salles d’opération, connaît toujours de grosses défaillances, malgré l’apport de deux groupes électrogènes.
Ronan Ponnet 1ère La Radio
Pour sa part, Le Centre hospitalier de la Basse-Terre a tenu à préciser que la qualité de l’eau s’est détériorée à la suite du passage de l’ouragan Maria. Le CHBT a immédiatement mis en oeuvre l’ensemble des mesures de restriction d’eau et de protection des patients et des personnels (filtrage de l’eau, distribution d’eau en bouteilles). Des prélèvements sont effectués à proximité immédiate de l’hôpital et en son sein. Des résultats sont attendus dans les prochains jours. En parallèle, l’établissement a déposé une demande de financement pour la construction d’une centrale d’épuration et d’une bâche à eau pour garantir son autonomie en cas d’évènements météorologiques majeurs. Enfin, le CHBT affirme qu’il ne rencontre pas de difficulté électrique ou d’éclairage.