Le difficile choix entre deux eaux pour des riverains de Cousinière à Vieux-Habitants. Ils ne savent plus quelle eau utilisée, entre l'eau potable dont le raccordement reste trop cher pour certains, et l'eau agricole à leur portée mais formellement interdite à la consommation
Pas toujours facile de comprendre ce qui se passe dans cette section de Vieux-Habitants que tout le monde s'accorde à dénommer "l'un des vergers de la Guadeloupe". Et c'est vrai que les fruits et légumes sortis de Cousinière vont alimenter aussi bien les marchés de la Basse-Terre que ceux de la Grande Terre.
Mais ça, c'est le côté pile de l'histoire.
Coté face, l'histoire est moins florissante. Des agriculteurs souvent obligés d'appliquer le "débrouya pa péché" pour subvenir à leur besoin en eau. Ils ne sont d'ailleurs pas nombreux à vouloir en parler. Loïc Ruff lui a voulu se faire entendre et avec lui, faire comprendre ces problème d'eau auxquels ils sont tous confrontés.
Là-haut à Cousinière, le manque d'eau se fait sentir au quotidien.
Quelquefois, le problème peut sembler simple : il suffirait d'installer un raccord avec les conduites d'eau pour recevoir l'eau potable. Mais là intervient le véritable nerf de la guerre : l'argent. C'est parce que les choses sont souvent trop chères que certains renoncent à se "normaliser". Parce que ce n'est pas toujours simple de réaliser une telle installation. Loïc en sait quelque chose.
Alors, certains avaient purement et simplement pris l'habitude de se brancher sur l'eau agricole pour s'en servir aussi bien pour l'agriculture que comme eau potable après l'avoir fait bouillir. Mais depuis quelque temps, il n'y a plus d'eau agricole en raison d'une casse dans la rivière. Depuis, les branchements sauvages fleurissent sur les hauteurs de Cousinière.
Les éventuels travaux à effectuer relèvent de la responsabilité de la Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes. Très endettée, elle n'a pris aucun engagement. Elle se réfugie pour l'heure derrière les procédures administratives, notamment pour les demandes d'autorisations privées et publiques nécessaires pour réaliser les travaux. En clair, beaucoup de temps avant une éventuelle solution.
Là-haut à Cousinière, on veut encore croire que tout sera fait pour éviter que l'oasis ne se transforme en désert.