En octobre dernier, trois semaines après Fiona, Sonia se retenait pour ne pas pleurer. Le travail mené depuis plusieurs années réduit à néant en une nuit.
Pourtant, elle voulait encore y croire. Avec Jean-Pierre son mari, elle a très vite recommencé à arpenter le terrain avec la ferme volonté d'en faire ressortir les cultures qui y poussaient avant Fiona.
Mais voilà, quelquefois, le vieil adage créole qui dit "Pli'w chiré, pli chyen chiré'w" tient à prouver sa véracité. Sonia et Jean-Pierre en savent quelque chose. Cette fois, c'est l'eau qui fait cruellement défaut.
Bien sûr, par endroit, les plantes ont repoussé. Mais rien qui puisse permettre d'envisager la reprise d'une production conséquente et pérenne.
A Vieux-Habitants, on s'avoue rarement vaincu. Devant l'adversité, Sonia refuse de s'incliner. Elle a bien fait des demandes de subventions et lancé des appels vers le Département, mais tout cela tarde à se concrétiser.
Son installation sur ces terres étaient déjà en soi un véritable défi. Un défi qu'elle compte bien remporté, coûte que coûte