Crystal, a tout juste 13 ans, et vit un cauchemar, selon les faits rapportés par sa mère, Alicia Payet. Scolarisée au collège Clairs-Soleil de Besançon, dans l'Hexagone, l'adolescente d'origine guadeloupéenne et réunionnaise, a subi harcèlement et violences de la part d'un groupe de filles. Une situation que dénonce sa mère, qui fustige le manque de sanctions adaptées à l'égard des agresseuses.
"Tu es une erreur de la nature"
Le 27 janvier dernier, alors que Crystal discute avec des camarades, elle est prise à partie et chahutée, par un groupe de filles, "à propos de sa couleur de cheveux" indique sa mère. Quelques heures plus tard, elle recroise les mêmes collégiennes. Le ton monte et l'adolescente est rouée de coups par les 5 jeunes filles, et insultée : "Tu es une erreur de la nature", lui crie t-on raconte Alicia Payet. Un acte raciste... Pour elle, sa fille a été visée en raison de ses cheveux crépus et de sa couleur de peau.
Interrogée par le conseiller principal d'éducation, Crystal aurait été, à nouveau, insultée et menacée par les mêmes filles.
Après consultation, un médecin lui délivre une interruption temporaire de travail de 2 jours. Mais au delà des blessures physiques, ce sont les blessures psychologiques qui inquiètent Alicia. Car, à la suite de cette agression, Crystal, profondément choquée, s'est absentée du collège pendant deux semaines. "Elle faisait des cauchemars. Elle ne voulait même plus sortir de la maison" a confié la mère de famille à l'Est Républicain.
Des sanctions légères selon Alicia Payet
Les jeunes filles incriminées ont été sanctionnées. L'une a été exclue 5 jours, les autres ont reçu un blâme. Pas suffisant pour la mère de Crystal...
Une plainte a été déposée à l’encontre des auteures des faits. Car à son retour dans l'établissement, Crystal retrouve le même groupe de filles et le harcèlement. Une situation difficile, d'autant plus que la réponse du collège à la situation ne semble pas appropriée, selon la mère. "Le collège lui a proposé de venir plus tard et de ne pas sortir en récréation. Mais ce n’est pas à elle de se cacher, c’est elle la victime" raconte t-elle dans les colonnes de l'Est Républicain.
Contacté par le quotidien, le rectorat précise que "Le plus important est l’accompagnement mené par le collège. De la victime mais aussi l’agresseur pour que ces situations ne se reproduisent plus. Renvoyer les personnes n’est pas toujours la bonne solution, car elles iront s’inscrire ailleurs et continueront d’avoir ce type de comportement".
Selon le journal Clicanoo, il est indiqué qu'Alicia Payet a envoyé un courrier au ministère de l’Education. En réponse, on lui a rappelé que des sanctions avaient déjà été prises par l’établissement. Et "on invite Crystal à reprendre les cours… ou à changer de collège !"
Inacceptable pour la mère de famille qui a lancé une pétition, demandant le soutien des internautes. Elle a également annoncé poursuivre le collège au tribunal.