Des préservatifs seront désormais remboursés sur prescription médicale pour aider à lutter contrer le sida, a annoncé ce mardi 27 novembre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur France Inter.
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"À compter du 10 décembre", les Français pourront se faire délivrer des "boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs (...) en officine de pharmacie sur présentation d'une prescription d'un médecin ou d'une sage-femme", a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.
"La prise en charge et l'obtention sur prescription médicale d'Eden vont permettre de redynamiser l'image du préservatif, en envoyant un signal fort qu'il ne s'agit pas d'un gadget sexuel mais bien d'un véritable outil de prévention indispensable, (et permettre) de développer son usage, notamment auprès des jeunes et de nouveaux utilisateurs dont le pouvoir d'achat est très contraint", a estimé dans un communiqué Majorelle, premier laboratoire à entreprendre une telle démarche.
"Aujourd'hui, nous découvrons chaque année environ 6 000 nouveaux cas (de séropositivité, ndlr), (...) notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants", a-t-elle souligné.
Dans la Caraïbe, 310 000 ce chiffre se porte à 31 000 selon Onusida, programme de l'ONU destiné à coordonner l'action des différentes agences spécialisées de l'ONU pour lutter contre la pandémie de VIH / sida. 10 000 décès liés au SIDA, ont été enregistrés en 2017, dans la grande région.
Ici, le diagnostic de l'infection à VIH est en moyenne fait plus tardivement que dans l'Hexagone : une proportion importante de sujets infectés par le VIH entre tardivement dans les soins, souvent à l'occasion des manifestations du sida, - une proportion importante des personnes vivant avec le VIH se trouvent en précarité (sociale, administrative), - une proportion importante des personnes vivant avec le VIH entrées dans les soins, quittent le circuit de soins et peuvent rester "perdus de vue" pendant une longue période.
On compte 2 000 personnes vivant avec le VIH prises en charge et/ou suivies en Guadeloupe et à Saint-Martin, selon les dernières données collectées.
Remboursés pour services rendus
La marque concernée est Eden, du laboratoire français Majorelle, qui avait demandé et obtenu en juin un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), jugeant que le service rendu par ses préservatifs masculins pouvait justifier un remboursement par l'Assurance maladie."La prise en charge et l'obtention sur prescription médicale d'Eden vont permettre de redynamiser l'image du préservatif, en envoyant un signal fort qu'il ne s'agit pas d'un gadget sexuel mais bien d'un véritable outil de prévention indispensable, (et permettre) de développer son usage, notamment auprès des jeunes et de nouveaux utilisateurs dont le pouvoir d'achat est très contraint", a estimé dans un communiqué Majorelle, premier laboratoire à entreprendre une telle démarche.
6 000 nouveaux cas chaque année en France
"On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d'ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale", a expliqué Agnès Buzyn."Aujourd'hui, nous découvrons chaque année environ 6 000 nouveaux cas (de séropositivité, ndlr), (...) notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants", a-t-elle souligné.
Des chiffres alarmants dans le monde
36,9 millions de personnes, dans le monde, vivaient avec le VIH en 2017. Soit 35,1 millions d'adultes et 1,8 million d'enfants.Dans la Caraïbe, 310 000 ce chiffre se porte à 31 000 selon Onusida, programme de l'ONU destiné à coordonner l'action des différentes agences spécialisées de l'ONU pour lutter contre la pandémie de VIH / sida. 10 000 décès liés au SIDA, ont été enregistrés en 2017, dans la grande région.
La Guadeloupe n'est pas épargnée
La Guadeloupe est la 2ème région française la plus touchée par l'infection par le VIH, après la Guyane française et avant l'Île-de-France.Ici, le diagnostic de l'infection à VIH est en moyenne fait plus tardivement que dans l'Hexagone : une proportion importante de sujets infectés par le VIH entre tardivement dans les soins, souvent à l'occasion des manifestations du sida, - une proportion importante des personnes vivant avec le VIH se trouvent en précarité (sociale, administrative), - une proportion importante des personnes vivant avec le VIH entrées dans les soins, quittent le circuit de soins et peuvent rester "perdus de vue" pendant une longue période.
On compte 2 000 personnes vivant avec le VIH prises en charge et/ou suivies en Guadeloupe et à Saint-Martin, selon les dernières données collectées.