Bilan 2023 : montée en puissance de l’activité du SAMU de Guadeloupe

Service de régulation du SAMU 971
Le SAMU vient de dresser son bilan : ce service de secours a été très sollicité en 2023, plus qu’auparavant. Malaises, douleurs thoraciques, accidents et troubles du comportement ont été les principales causes de sortie du SMUR. Quant aux appels, le taux d’accueil est de 84%. Le SAMU vise les 95% pour 2024.

Comme le 18 (numéro des sapeurs-pompiers), le 15 a été très sollicité en 2023. Au total, les téléphones du Service d'aide médicale urgente (SAMU) ont sonné 516.000 fois l’an dernier. Ces centaines de milliers d’appels sont révélatrices de l’intense activité de régulation, sur cette période ; ils représentent une augmentation de +3% des dossiers de régulation médicale (+178.000 dossiers).

Plus d’appels décrochés

Le SAMU se félicite de son rendement 2023, surtout du nombre d’appels décrochés, notamment en un court laps de temps. L’activité de régulation va crescendo.

(...) Une augmentation aussi de la performance, puisque le nombre d’appels décrochés en moins d’une minute est en augmentation. Les organisations que nous avons pu mettre en place, malgré les effectifs constants, nous ont permis d’améliorer la qualité de service. Mais ce n’est pas encore le niveau que nous souhaitons atteindre, puisque le taux d’accueil n’est que de 84%. Il faut vraiment nous rapprocher, le plus possible, de 95% (...).

Professeur Patrick Portecop, chef de service du SAMU et chef de pôle des soins critiques du CHU de la Guadeloupe.

SAMU Guadeloupe

Les cas traités

Nombre d’appels ont concerné des urgences vitales, déclenchant la sortie des véhicules du Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR). Quatre motifs reviennent davantage que les autres.

Les motifs qui reviennent sont, en premier lieu, les malaises, les douleurs thoraciques, les accidents de la circulation... mais, étonnement, le deuxième motif de sortie des véhicules SMUR, ce sont les troubles du comportement, tout de suite après les accidents de la circulation. Cela témoigne de l’importance, dans le département, des problèmes liés à la santé mentale et des épisodes de crise de ces situations, qui justifient que la population fasse appel à nous dans des proportions assez importantes (...)

Professeur Patrick Portecop, chef de service du SAMU et chef de pôle des soins critiques du CHU de la Guadeloupe

L’augmentation d’activité au sein du SAMU peut s’expliquer par la vaste campagne de communication de l’Agence régionale de la santé (ARS) qui, encore en août dernier, appelait la population à appeler le 15, pour une régulation médicale, avant de se rendre aux urgences hospitalière. Le but était de fluidifier la prise en charge des patients des services d’urgences du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) et du Centre hospitalier de Basse-Terre (CHBT).

À LIRE AUSSI : "Avant d’aller aux urgences, appelez le 15", rappelle l’ARS – 12/08/2023.