Bilan positif pour le Grenelle de lutte contre les violences conjugales

Bilan du Grenelle contre les violences conjugales
Trois ans après l'organisation de cette grande réflexion sur les actions à mener pour combattre les violences conjugales, l'heure est au bilan. Il s'est tenu ce mardi au MACTe, en présence de toutes les parties prenantes qui aujourd'hui, font un bilan plutôt positif de ce qui, dans les faits, en est sorti

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Une réflexion prononcée par l'ancienne bâtonnier de la Guadeloupe Evelyne Démocrite et qui est largement partagée par les autres interlocuteurs présents pour faire ce bilan. 
C'est que la première réussite du Grenelle aura été la meilleure prise en compte des victimes et tous les procédures mises en place pour qu'elles ne soient pas une nouvelle fois acculées lorsqu'elles demandes à être secourues

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En zone police, 368 cas ont été dénoncés en 2018 en Guadeloupe ; 622 en 2021 dont 2 femmes décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint cette année-là.

Et les exemples de procédures nouvelles, plus adaptées à la situation des victimes ne manquent pas désormais. Mais parce que justement, le nombre de cas ne baisse pas et a même tendance à augmenter, il reste encore beaucoup à faire. 

Sandra François directrice de Gwada France Victimes 971

Il y a vraiment eu un avant et un après le Grenelle de lutte contre les violences conjugales. Parce qu'on le voit, depuis ce Grenelle qui a été mis en place en 2019, des actions de proximité ont été mises en place, et nous, association d'aide aux victimes, nous avons mis en place en partenariat avec la directrice régionale aux droits des femmes, l'Etat, un dispositif qui nous paraissait essentiel mais qui n'existait pas avant, une astreinte ligne écoute "victimes violence conjugale" qui existe donc depuis avril 2020, qui fonctionne donc de 22h30 à 7h30 en semaine, week-end et jours fériés toute la journée et qui permet aux personnes victimes de violences conjugales, de contacter les services de police, dans ce créneau horaire et donc les services enquêteurs contactent alors les professionnels de l'astreinte qui auront pour mission d'écouter et d'accompagner les victimes de violences conjugales, et leur proposer, lorsque cela est utile, un hébergement d'urgence, mais également, proposer dans les horaires habituels d'ouverture de notre association, une véritable prise en charge.

Sandra François, directrice de Gwada France Victimes 971

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Des instruments qui doivent contribuer à entendre la victime, à la secourir, à l'accompagner. Mais il y a encore de nombreux pas à franchir pour inculquer dans l'intelligence collective que nul n'a le droit de vie ou de mort sur quelqu'un du simple fait que l'on vit en couple avec cette personne.