Deuxième réveil sur l'eau, ce vendredi 11 juin, pour les marins-pêcheurs qui ont passé la nuit à bord de leur bateau. Ils continuent leur troisième journée de blocage du chenal de Pointe-à-Pitre. En attendant, c'est toute l'activité de l'île qui s'en trouve affectée.
Un chenal toujours bloqué. Des marins-pêcheurs bien décidés à se faire entendre. Ces professionnels réclament une baisse de 50 centimes, du prix du carburant détaxé, et restent dans l'attente d’un résultat de la négociation menée actuellement entre plusieurs ministères parisiens et la Sara en Martinique.
Mais c'est toute l'activité de l'île qui s'en trouve affectée. A l'image de l'incontournable CMA, la compagnie d'affrètement, leader mondial de transport maritime. Actuellement, il y aurait près de 1000 containers en souffrance. Le directeur général de la CMA-CGM garde pour autant la tête froide.
Nous comprenons parfaitement le mouvement déclenché par les marins-pêcheurs. Mais nous espérons très rapidement que le bon sens l'emportera. Les importateurs auront des difficultés d'approvisionnement mais également les exportateurs notamment la banane. Donc nous espérons vivement que des solutions soient rapidement trouvées.
Autre secteur complètement à l'arrêt depuis le blocage du chenal : le port maritime quasi-désert. Les mouvements inter-îles interrompus, le bateau de la compagnie Express des îles immobilisé. Son directeur général dépité n'attend qu'une chose, la reprise des rotations au plus vite.
Onick Deravel, direction général adjoint de la compagnie l'Express des îles
Pour un retour à la normale, la baisse de 50 centimes du prix du litre du carburant détaxé pour les marins pêcheurs débloquerait la situation mais là, le poisson n'a pas encore mordu à l'hameçon.