Projet Carib-Coast : des études, aux actions

Falaise à recul rapide à Sainte-Marie/Capesterre Belle Eau - Octobre 2018.
« Ansam nou pli fό ! » (Ensemble nous sommes plus forts). Convaincus par la véracité de cet adage, les pays de la Caraïbe ont décidé de s’associer, pour faire face à l’impact du changement climatique. Les objectifs de Carib-Coast : partager les expertises et définir une stratégie commune
Les pays de la Caraïbe partagent bien des similitudes. Outre leurs innombrables atouts, il y a, au rang des bémols, leur vulnérabilité face aux risques majeurs.
Les zones littorales, qui rassemblent 115 millions d’habitants au sein de la Région, sont particulièrement exposées. Elles sont les premières ravagées par les phénomènes cycloniques, balayées par les vents violents et la houle. En cas de séisme, ou d’éruption volcanique (notamment sous-marine), ou encore de tsunami, les dégâts peuvent y être considérables. Idem, au niveau des embouchures de rivières, lors des crues.
On y observe déjà un inquiétant phénomène d’érosion des côtes. Qu’il s’agisse des plages, des falaises ou des zones de mangrove, les côtes caribéennes reculent inexorablement ; on parle alors de « recul du trait de côte »*.

Dans ce contexte, plusieurs territoires (des États de la Caraïbe mais aussi, côté Antilles françaises, la Région Guadeloupe et les collectivités territoriales de Saint-Martin et la Martinique) ont décidé de mutualiser leurs efforts de lutte contre les risques côtiers et leurs conséquences.
C’est l’objet du projet Carib-Coast**, porté par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).
Un projet soutenu financièrement par un programme Interreg Caraïbes, piloté par la Région Guadeloupe.

Son lancement officiel s’est tenu, le jeudi 17 janvier 2019, dans un hôtel du Gosier (Guadeloupe), lors d’une session institutionnelle.

Yann BALOUIN, chef du projet Carib-Coast au BRGM :
©Guadeloupe la 1ère

Soutien de poids… et d’importance... au projet Carib-Coast : celui de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), représentée lors du lancement officiel, par Alexander GIRVAN responsable de la Commission Caribéenne de la Mer :
©Guadeloupe la 1ère

Également présente, Sylvie GUSTAVE-DIT-DUFLO, vice-présidente de la Région Guadeloupe, également présidente de la commission « Environnement et cadre de vie » au sein de la collectivité, qui aura à concrétiser, sur le terrain, les plans préconisés par les scientifiques, pour faire face, aux risques côtiers. Ce, au même titre que les autres institutions étatiques et territoriales.
©Guadeloupe la 1ère

L’occasion, pour GUSTAVE-DIT-DUFLO, d’annoncer que les deux Houlographes évoqués sur Alerte Guadeloupe, le 15 octobre 2018***, sont effectivement installés : l’un face au port de la ville du Moule et l’autre dans la réserve Cousteau de Pigeon/Bouillante. Seulement voilà, le financeur (la Région) et le gestionnaire (Météo France) de ces équipements n’ont pas trouvé de place, sur leurs agendas respectifs, pour procéder à leur inauguration. L’essentiel est fait, quoiqu’il en soit !

A terme, les pays partenaires du projet Carib-Coast seront ainsi dotés (voir illustration ci-dessous) :
Répartition des équipements de surveillance maritime, face aux risques majeurs.
(ADCP ou « courantomètre » : outil de mesure des fluctuations de vitesse dans une colonne d’eau) :
POUR ALLER PLUS LOIN/
* A consulter, sur le phénomène de recul du trait de côte, les articles Alerte Guadeloupe :
- « Le désensablement des plages de Guadeloupe » ;
- Et « Ecroulement des falaises ».

** Pour en savoir davantage sur le programme Interreg caraïbes « Carib Coast », consulter l’article du Blog des Experts : « Gestion commune des risques côtiers dans la Caraïbe ».

*** A (re)-consulter l’article « Région Guadeloupe : ses actions, face aux risques naturels ».