Traditionnellement, les "gwoup à pô" de Guadeloupe déboulent, à l'occasion du premier dimanche de l'année.
Ainsi, certains groupes culturels ont bien l'intention de sortir, ce 2 janvier 2022, notamment dans les rues de Pointe-à-Pitre, dès la fin d'après-midi, voire en début de soirée. D'autant que, contrairement à l'an dernier, la préfecture n'a pris aucun arrêté spécifique, pour empêcher le lancement de la saison carnavalesque.
Après une année de privation, Akiyo sera au rendez-vous, par exemple, tandis que Mas Ka Klé envisage d'abord de rendre hommage aux adhérents disparus à cause de la Covid-19, demain.
Akiyo
Les membres du Mouvman kilitrèl Akiyo se sont donné rendez-vous à 10h00, ce dimanche matin, à son local de Chauvel, aux Abymes, pour préparer tranquillement le premier déboulé de l'année 2022.
Pour celui-ci, rendez-vous est donné à 20h00, sur le Boulevard Légitimus.
Le local a pris vie, au fur et à mesure, en matinée : un atelier coiffes par-ici, la préparation du repas du midi par-là, la collecte des cotisation des adhérents, anciens et nouveau, par ailleurs, comme l'explique Guilaine Boucher, la présidente du Mouvman kiltirèl Akiyo :
Tout un rituel de groupe manquait beaucoup aux membres du groupe, dont Fabienne :
Mais qu'en est-il des restrictions sanitaires ? Il n'y a aucune, pour l'heure, qui empêche la reprise des activités carnavalesques.
La présidente d'Akiyo invite tout de même chaque adhérent à participer "en conscience". Des masques et du gel ont été mis à la disposition de tous.
Et pour que le groupe puisse continuer ses activités, Kiki a un message à tous ceux qui veulent débouler avec Akiyo :
Le thème de ce soir, pour le déboulé d'Akiyo, sera la transmission. Et il en sera de même tout au long de la saison... si elle se tient pleinement, en 2022.
Mas Ka Klé
Toute autre approche, du côté de Mas Ka Klé. Les membres du groupe n'envisagent pas de débouler, ce premier dimanche de l'année.
Pour autant, ils se préparent à toute éventualité. D'où l'effervescence, dans la matinée, au siège du Groupe, au Raizet.
Ils étaient quelques-uns à avoir retroussé leurs manches, pour donner un bon coup de propre et désinfecter l'espace intérieur, ainsi que pour assainir l'extérieur du local, comme nous l'explique Marie-Josée, adhérente de Mas Ka Klé :
"C'est aussi une façon de se mettre en action", explique Jean-Michel Samba, président de Mas Ka Klé, qui ne veut pas dévoiler tout de suite ce qui est envisagé, au sein du groupe, pour la saison carnavalesque 2022.
L'heure, malgré tout, est au deuil, au sein de cette formation, qui a perdu beaucoup des siens, durant la crise Covid. D'où la volonté de prendre un maximum de précautions.
Mas Ka Klé, solidaire du mouvement social actuel, veut aussi marquer le pas, en tenant compte de la situation de tension que connaît le territoire actuellement.
Demain soir, un hommage aux personnes disparues est prévu, entre adhérents.