Depuis dimanche, la Chambre de Commerce et d'Industrie des Îles de Guadeloupe est au coeur de l'actualité. Pas toujours dans les meilleures pages d'ailleurs puisque ses membres ont décidé de se livrer à des règlements de compte publics pour préparer la prochaine élection de son Bureau
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La bande sonore relatant les paroles injurieuses qu'Henri Nagapin, président de la CCIIG depuis novembre dernier, aurait tenu à l'encontre d'une salariée de l'une des cliniques qu'il dirige, est loin d'être le fruit d'un total hasard. Bien au contraire. La pluie d'images et autres GIF qui s'en sont suivis montrent bien que, pour une bonne partie, ce n'était là que la première salve d'un tir nourri contre l'actuel président de la CCIIG.
Et visiblement, le coup était attendu par les soutiens et les conseillers en communication d'Henri Nagapin. Immédiatement, des messages ont commencé à être diffusés, s'attaquant à la représentante du personnel entendue sur la bande sonore, redonnant la part belle à Henri Nagapin et minimisant la portée des insultes proférées, en reconnaissant à mi-mot qu'il pourrait en être l'auteur tout en expliquant immédiatement après qu'elle remonterait à plusieurs années. Lui même d'ailleurs, sur certains médias, expliquait ne pas se souvenir avoir prononcé ces mots.
Mais, cette bande sonore n'est probablement que l'arbre qui cache la forêt, ou plutôt, le début d'une stratégie bien orchestrée. L'arrivée sur le bureau du président de la CCIIG des lettres de démission de cinq membres du Bureau de la Chambre intervenant le lendemain, la deuxième salve était donnée. En ligne de mire, le renvoi d'Henri Nagapin devant les membres de la CCIIG pour l'élection d'un nouveau Bureau.
Et c'est là qu'intervient la véritable passe d'armes. Envolée la grande union des entreprises qui se présentait devant les électeurs de la chambre consulaire il y a tout juste un an. Les frontières naturelles entre le MEDEF et la CGPME se sont entre temps redessinées. Bien plus que le simple sort d'Henri Nagapin, c'est le pouvoir entre ces deux forces patronales qui est en jeu. Au point d'ailleurs que, même ceux qui soutiennent du bout des lèvres Henri Nagapin du côté de la CGPME, sont prêts à assurer sa réélection sans sourciller.
Le Préfet devrait donc convoquer les membres de la CCIIG dans les tous prochains jours afin d'élire un nouveau bureau et de nouvelles commissions. La campagne n'a pas tardé à commencer. Comme lors de l'élection d'Henri Nagapin, chacun compte les voix sur lesquelles il pourrait s'appuyer. En surface, tandis que les démissionnaires du Bureau se disent prêts à travailler avec Henri Nagapin, pourvu qu'il ne soit pas président, ce dernier ne manque pas de tirer à boulets rouges sur les membres du MEDEF et en premier lieu son président, les rendant responsables de toutes ses infortunes à la tête de la Chambre.
VOIR :
En sous-main, les soutiens du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Îles de Guadeloupe s'organisent pour faire passer des messages, tantôt pour pourfendre les signataires des lettres de démission en s'attaquant à leur vie personnelle et familiale, tantôt pour décrire Henri Nagapin sous d'humbles traits de " fils d'agriculteur d'allure frêle mais doté d'une force mentale qui puise son énergie de sa spiritualité" qui vient "mettre un terme à un mode de fonctionnement ...basé sur ...des combines au service d'un clan et non de l'intérêt supérieur du Pays Guadeloupe". On y parle même du défi que l'homme lance à "quelques caciques du MEDEF".
Tout y est pour en faire le David contre les Goliaths. Au passage, pour donner l'impression que ces mots sont l'expression d'un soutien spontané et non celle de son entourage, les auteurs prennent méticuleusement soin d'y laisser quelques fautes, histoire de donner à l'homme une envergure populaire.
Mais derrière les palabres, ce sont des tractations, des actes d'intimidations qui prévalent pour s'assurer des voix des élus qui auront à élire le Bureau. Les luttes d'influence sont féroces. Chacun veut mesurer l'impact de ses réseaux mais aussi des moyens dont il dispose pour dissuader tel ou tel élu de voter contre lui.
On en oublierait presque qu'il s'agit là de chefs d'entreprises qui ont pour intérêt commun, à travers la chambre consulaire, l'accompagnement des entreprises guadeloupéennes. La Chambre qui, dit-on dans l'un des messages transmis sur les réseaux sociaux, doit être " un outil performant au service de Tous, pour un développement réel des Îles de Guadeloupe". Après l'élection, il sera temps d'y penser. Mais pour l'instant, les mots ne sont que des armes pour le combat.
RAPPEL sur les résultats des élections à la CCIIG
Et visiblement, le coup était attendu par les soutiens et les conseillers en communication d'Henri Nagapin. Immédiatement, des messages ont commencé à être diffusés, s'attaquant à la représentante du personnel entendue sur la bande sonore, redonnant la part belle à Henri Nagapin et minimisant la portée des insultes proférées, en reconnaissant à mi-mot qu'il pourrait en être l'auteur tout en expliquant immédiatement après qu'elle remonterait à plusieurs années. Lui même d'ailleurs, sur certains médias, expliquait ne pas se souvenir avoir prononcé ces mots.
Des insultes aux démissions
Mais, cette bande sonore n'est probablement que l'arbre qui cache la forêt, ou plutôt, le début d'une stratégie bien orchestrée. L'arrivée sur le bureau du président de la CCIIG des lettres de démission de cinq membres du Bureau de la Chambre intervenant le lendemain, la deuxième salve était donnée. En ligne de mire, le renvoi d'Henri Nagapin devant les membres de la CCIIG pour l'élection d'un nouveau Bureau.
Et c'est là qu'intervient la véritable passe d'armes. Envolée la grande union des entreprises qui se présentait devant les électeurs de la chambre consulaire il y a tout juste un an. Les frontières naturelles entre le MEDEF et la CGPME se sont entre temps redessinées. Bien plus que le simple sort d'Henri Nagapin, c'est le pouvoir entre ces deux forces patronales qui est en jeu. Au point d'ailleurs que, même ceux qui soutiennent du bout des lèvres Henri Nagapin du côté de la CGPME, sont prêts à assurer sa réélection sans sourciller.
Les grandes manoeuvres
Le Préfet devrait donc convoquer les membres de la CCIIG dans les tous prochains jours afin d'élire un nouveau bureau et de nouvelles commissions. La campagne n'a pas tardé à commencer. Comme lors de l'élection d'Henri Nagapin, chacun compte les voix sur lesquelles il pourrait s'appuyer. En surface, tandis que les démissionnaires du Bureau se disent prêts à travailler avec Henri Nagapin, pourvu qu'il ne soit pas président, ce dernier ne manque pas de tirer à boulets rouges sur les membres du MEDEF et en premier lieu son président, les rendant responsables de toutes ses infortunes à la tête de la Chambre.
VOIR :
En sous-main, les soutiens du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Îles de Guadeloupe s'organisent pour faire passer des messages, tantôt pour pourfendre les signataires des lettres de démission en s'attaquant à leur vie personnelle et familiale, tantôt pour décrire Henri Nagapin sous d'humbles traits de " fils d'agriculteur d'allure frêle mais doté d'une force mentale qui puise son énergie de sa spiritualité" qui vient "mettre un terme à un mode de fonctionnement ...basé sur ...des combines au service d'un clan et non de l'intérêt supérieur du Pays Guadeloupe". On y parle même du défi que l'homme lance à "quelques caciques du MEDEF".
Tout y est pour en faire le David contre les Goliaths. Au passage, pour donner l'impression que ces mots sont l'expression d'un soutien spontané et non celle de son entourage, les auteurs prennent méticuleusement soin d'y laisser quelques fautes, histoire de donner à l'homme une envergure populaire.
Mais derrière les palabres, ce sont des tractations, des actes d'intimidations qui prévalent pour s'assurer des voix des élus qui auront à élire le Bureau. Les luttes d'influence sont féroces. Chacun veut mesurer l'impact de ses réseaux mais aussi des moyens dont il dispose pour dissuader tel ou tel élu de voter contre lui.
On en oublierait presque qu'il s'agit là de chefs d'entreprises qui ont pour intérêt commun, à travers la chambre consulaire, l'accompagnement des entreprises guadeloupéennes. La Chambre qui, dit-on dans l'un des messages transmis sur les réseaux sociaux, doit être " un outil performant au service de Tous, pour un développement réel des Îles de Guadeloupe". Après l'élection, il sera temps d'y penser. Mais pour l'instant, les mots ne sont que des armes pour le combat.
RAPPEL sur les résultats des élections à la CCIIG