Le 25 novembre est la journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes.
La lutte s'organise en Guadeloupe
Dans l'archipel Guadeloupéen, les acteurs concernés (services de l'Etat et associations) se mobilisent toute l'année, pour faire reculer ce fléau. Encore faut-il que chacun sache comment les joindre.
Commençons dont par le plus important :
- Si vous êtes témoin ou êtes vous-même en danger, menacée, ou victime de violences, notamment sexistes et sexuelles, un numéro unique est à composer, celui de Violences Femmes Info : le 3919, 7 jour sur 7 et 24 heures sur 24.
- Par ailleurs, le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDF) répond au 0590.82.52.92.
- L'association Initiatives France Victimes Guadeloupe est joignable au 0800.39.19.19, du lundi au vendredi, de 8h à 16h.
- En cas de danger, il est bien sûr aussi possible d'appeler le 17, ou d'envoyer un SMS au 114.
- Pour un besoin d'hébergement d'urgence, c'est le 115 qu'il faut composer.
Et, pour savoir où trouver de l'aide, en fonction de votre situation géographique, vous pouvez vous référer à une carte interactive accessible > en cliquant ici.
Un centre d’appel est à la disposition des policiers et gendarmes, 24 heures sur 24, pour appeler un permanent social et faciliter le relogement, y compris la nuit, en cas de départ du domicile.
Les locaux de la police et de la gendarmerie ont été adaptés, pour recevoir les femmes victimes de violence.
Chaque commissariat de police dispose aussi de trois kits du Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO 115) urgence sociale. D'une valeur de 150€, le kit se compose de jeux d'occupations, de denrées alimentaires et de produits d'hygiène, pour accueillir au mieux les victimes de violences.
Et un nouvel outil est arrivé en Guadeloupe, en mai 2021, au service de la lutte contre les violences conjugales : le bracelet anti-rapprochement. Celui-ci permet une surveillance électronique mobile, pour tenir éloignés les conjoints violents.
La réalité du phénomène, en Guadeloupe
Les chiffres relatifs aux violences conjugales, en Guadeloupe, durant l'année 2021, ne sont pas encore disponibles.
Au cours des 10 premier mois de l'an dernier, 2125 femmes ont été victimes de tels faits, soit 3,8% de plus qu'en 2019, sur la même période.
- 1334 femmes ont été victimes de violences physiques, dont une victime de coups et blessures volontaires, suivis de mort ;
- 535 femmes ont fait l’objet de menaces ou chantages ;
- 9 femmes ont été séquestrées en 2020 ;
- 48 femmes majeures ont été victimes de viols ;
- 55 viols ont été perpétrés, sur des mineures ;
- 43 cas de harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles ont été enregistrés, contre des femmes majeures ;
- 44 harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles, contre des mineures ;
- Il y a eu 6 tentatives d’homicide, à l’encontre des femmes, enregistrées sur les dix premiers mois de l’année 2020 ;
- Une femme a été victime d’un homicide, entre janvier et octobre 2020.
Plus de la moitié de ces faits ont été perpétré dans le cadre intra-familial., soit 1115 (+17,4% par rapport à 2019).
La crise sanitaire et les période de confinement semblent avoir favorisé la recrudescence du fléau, comme nous l'évoquions dans cet article :
Les violences faites aux femmes sont un phénomène qui touche une grande partie du territoire national, comme on peut le voir sur cette répartition géographique des faits :