La racine du mot ramadan (ou ramadhan, ou encore ramazan) est dérivée de l’arabe ramida ou al-ramad qui font tous deux référence à une chaleur intense.
Pour les Musulmans, c'est le ramadan de l'année 1444 qui commence ce jour. Un calcul pas toujours simple à faire compte-tenu du fait qu'il dépend essentiellement de l'observation de la nouvelle lune, chaabane. Ainsi, si, pour les pays où chaabane a débuté mardi 21 février, ce mois dure 29 jours, alors ramadan débute le 22 mars. S’il dure 30 jours, ramadan débute le 23.
C’est en effet l’observation effective du croissant lunaire ou l’accomplissement du mois précédent ramadan si la lune n’a pas été vue.
On associe traditionnellement la nuit du doute au début et à la fin du mois de ramadan. En réalité, chaque dernière nuit de chaque mois lunaire est en soi une nuit du doute. Elle correspond au 29 de chaque mois du calendrier musulman. C’est au cours de cette nuit, plus justement après la prière du maghrib que le ciel est scruté à la recherche du croissant lunaire qui suit la nouvelle lune et annonce le premier jour du mois suivant.
Le jeûne du mois de ramadan est l’un des cinq piliers que compte l’islam. C’est en pratique, après l’attestation de foi (la shahada), de loin le pilier le plus suivi.
En France il est établi que 70 à 80 % des musulmans observent ce jeûne obligatoire pendant les 29 à 30 jours que comptent ramadan. La proportion parmi les 1,8 milliard de musulmans à travers le monde est aussi très importante.
Les quatre autres piliers de l’islam sont les suivants :
– l’attestation de foi (shahada),
– la prière (salat),
– le la zakat al-mal, que l’on peut traduire par « ¡impôt légal purificateur »,
– le hajj, pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, dont La Mecque est le plus connu.
La prière et le jeûne
On sait cependant que tout musulman est tenu d’observer au quotidien cinq prières canoniques. A l’occasion du mois de ramadan, deux de ces cinq prières retiennent un peu plus l’attention que les trois autres :
– d’abord la prière du subh (appelée aussi « fajr »), observée avant l’aube
– ensuite la prière du maghrib, accomplie après le coucher du soleil.
La première est la limite à partir de laquelle l’abstinence liée au jeûne débute. Dans un pays musulman, l’adhan, proclamé par le muezzin depuis sa mosquée, permet d’être alerté sur-le-champ. Le maghrib est la prière à partir de laquelle on peut de nouveau manger, boire, etc. Les jeûneurs retournent, pourrait-on dire, à la vie normale, jusqu’au lendemain matin à l’heure du subh.
Les musulmans qui suivent les injonctions du ramadan peuvent rompre le jeûne chaque soir lors de l'iftar. Il est donc possible de manger à partir de 18h40 plus ou moins en début de ramadan, mais comme la tombée de la nuit se décale, il faudra penser à décaler l'heure de l'iftar. A la toute fin du ramadan, il faudra en effet attendre après 20h15 pour rompre le jeûne, car le changement d'heure intervient le 26 mars !
Documentation : Alkanz.