Ce mardi, l'académie de Guadeloupe a rendu hommage à Samuel Paty

A l'instar des établissements scolaires de l'Hexagone ou de la Réunion où les cours ont repris dès ce lundi, l'Académie de Guadeloupe a organisé aujourd'hui l'hommage qu'elle a souhaité rendre à l'enseignant assassiné le 16 octobre dernier. A 11h, une minute de silence a été observée
Il est 11 heures. Toute la communauté scolaire du lycée Faustin Fléret de Morne-à-l'Eau se fige dans un silence. En présence de la Rectrice d'Académie, et en même temps que tous les établissements scolaires de la Guadeloupe, de Saint Martin et de Saint Barthélemy, élèves, enseignants et personnels administratifs et techniques, s'unissent dans un seul et même hommage. 
Un double hommage d'ailleurs pour ce lycée. Tous ont voulu y associer la mémoire de l'un de leurs enseignants, Jean-Marie Malachoumy, jusque là délégué à la formation professionnelle et technologique, et qui est décédé lui aussi en octobre...
Le proviseur, Claude Jotam, précise lui-même l'intention 
HOMMAGE A SAMUEL PATY 1 ©E-M. GOLABKAN

Auparavant, Laury-Jade et Maéva, deux élèves de Terminale, avaient lu pour toute l'assistance, le texte de Jean Jaurès dont la lecture avait ponctué l'hommage national à la Sorbonne ; texte conseillé par le ministère pour ce moment solennel.
HOMMAGE A SAMUEL PATY 3 ©E-M. GOLABKAN
HOMMAGE A SAMUEL PATY 2 ©E-M. GOLABKAN
Les enseignants avaient d'ailleurs toute latitude pour préparer cet hommage par un temps pédagogique, en classe, autour des valeurs de la République et de son Ecole.
Trop peu, selon les organisations syndicales de l'Education Nationale. Dans un communiqué de presse, le secrétaire général de la FSU fustige le ministre et la rectrice, estimant qu’on remplace ce qui devait être un hommage et un moment de construction du savoir collectif par un bâillonnement généralisé.
Et de rajouter dans sa missive que

l’école a été attaquée, la communauté éducative est meurtrie. Nous ne pouvons pas rentrer,  reprendre le chemin de nos établissement scolaires l’école comme si de rien n’était.

Eddy Ségur le secrétaire général de la FSU
©guadeloupe