Les réserves que constituent les eaux souterraines de la Guadeloupe sont conséquentes. A commencer par celles de la Basse-Terre : 80 millions de m3, qui ne sont absolument pas exploitées, à la différence de la Grande-Terre et surtout de Marie-Galante.
Les habitants de la grande galette sont approvisionnés uniquement grâce aux forages qui pompent l’eau dans les profondeurs du sous-sol.
Mais ces eaux souterraines sont soumises à de fortes pressions. Celle des prélèvements tout d’abord, eau potable et eau agricole. L’exploitation des nappes souterraines, en en abaissant mécaniquement le niveau, facilite l’intrusion d’eau marine salée. Et ce d’autant plus que le réchauffement climatique provoque une diminution des précipitations et une élévation du niveau de la mer.
Et puis il y a la pollution. Provoquée par les produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture, les rejets industriels et les eaux usées mal ou non traitées par un réseau d’assainissement largement défaillant.
Depuis une quinzaine d’années, le BRGM, bureau de recherche géologique et minière, suit l’évolution d’un certain nombre de paramètres. Parmi eux, la salinité de l’eau. Elle augmente en plusieurs points.
Quant à la qualité physico-chimique de ces eaux souterraines, elle aussi se dégrade par endroits.