Chacun doit agir pour barrer la route à la Covid-19

Recommandations incitant au respect des gestes barrière, annulations d’évènements, campagne de dépistage massif… les Guadeloupéens doivent se reprendre, individuellement et collectivement, pour freiner la propagation de la Covid, qui a gagné du terrain sur le territoire, en peu de jours

Une recrudescence de cas alarmante

Les derniers points de situation, quant à la propagation du coronavirus, produits par la préfecture et l’Agence régionale de santé de la Guadeloupe (ARS) a eu l’effet d’un coup de massue : 62 nouveaux cas diagnostiqués dans l’archipel, entre le 25 et le 31 juillet 2020, mais aussi 4 nouveaux malades à Saint-Martin et 3 autres à Saint-Barthélemy, sur la même période.
Le fait est qu’au fort de la crise, le nombre de patients répertoriés a rarement dépassé la dizaine.
D’autres indicateurs suscitent eux-aussi de l’inquiétude, notamment le fait que la plateforme Riposte Covid de l’ARS ait identifié 380 personnes ayant été en contact avec les porteurs du virus. Ce sont autant de personnes susceptibles de contracter la maladie.

Dans ce contexte d’augmentation du taux d’incidence de la pandémie, les autorités sanitaires constatent un extrême relâchement, quant au respect des gestes barrière, depuis le déconfinement.
 

Lutte contre la Covid-19 : l’affaire de tous ! 

La lutte contre la propagation du virus passe par le civisme et les bons gestes. Les services de l’Etat tiennent à le rappeler.

Une recommandation entendue par plusieurs organisateurs d’évènement, qui ont préféré annuler les rendez-vous programmés.
Une bonne chose, dans la mesure, où les manifestations festives ont été pointées du doigt, cette semaine, au moment où le cluster a été découvert, chez nous.

Reste à faire entendre raison aux individus, au sein même de leurs cercles familiale et privé, car les bons réflexes vont aussi en direction des proches… ce que nous négligeons souvent. Les proches et amis, peuvent aussi être des vecteurs de la Covid-19 et sont des victimes potentielles. La proximité familiale ou amicale, ne garantit pas l’immunité.

Il existe huit conseils, en ce sens, pour appliquer les gestes barrières.
Lors d’un repas convivial, tout d’abord :
- Il faut se laver les mains avant toute activité
- Eviter de partager les plats ou de goûter dans l’assiette du voisin
- Il faut également penser à aérer régulièrement le domicile.
Lors d’une visite chez les grands-parents :
- Il faut rester à distance, autant que possible et porter un masque
- Plus d’accolades ou de bisous chaleureux.
Lors d’une sortie entre amis, à la plage notamment :
- Gardez les serviettes à distance
- Chacun son sandwich.
Enfin, en soirée, c’est chacun son verre.

Des évidences, certes, mais bien souvent négligées par la population.
 


Le réflexe dépistage

Autre cheval de bataille des autorités : inciter au dépistage.
Lundi dernier, la directrice de l’ARS, Valérie Denux, appelait toutes les personnes ayant participé à des fêtes, où les mesures barrières n’étaient pas respectées, à se faire tester.

Concrètement, cet appel est préalable à une campagne massive de dépistage.  

Les laboratoires de Guadeloupe peuvent-ils assumer un dépistage massif ?

En Guadeloupe, trois structures représentent, à elles seules, plus de 90% de l’activité Covid.
L’institut pasteur, qui dispose d’un automate et deux autres, SynergieBio et BioPôle, regroupées pour un plateau technique optimal.
Augmenter la cadence, pour une campagne massive de dépistage, nécessitera des aménagements.
Si les équipements permettant d’assurer une large campagne existent, la logistique administrative est à adapter.
Si l’activité Covid augmente, le quotidien, lui, perdure. Il incombe aux autorités sanitaires de tenir compte des limites de la communauté laborantine, pour élaborer son plan de bataille.
Le Docteur Nicolas Huc, gérant du groupe de laboratoire Synergiebio et représentant du syndicat des biologistes privés de Guadeloupe, répond, à ce sujet, à Julien Babel :

Dr Huc - flux tendu - tests PCR