Sans bateaux de croisière, les professionnels du transport touristique sont à l'arrêt forcé. Ils envisagent donc de changer leur fusil d'épaule afin de sauver leurs entreprises, en attendant la reprise de l'activité touristique.
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C'est un cas d'école de la théorie de l'évolution appliquée à l'économie. Les professionnels du transport touristique installés face au terminal de croisière de Pointe-à-Pitre, sont confrontés à des équations complexes. Les véhicules de loisir - type tuk-tuk ou pousse-pousse - proposés aux touristes pour la visite de la ville sont au garage depuis maintenant sept mois.
Or, ce matériel coûteux se détériore quand il n'est pas utilisé régulièrement. "Nos véhicules sont électriques avec une forte auto-décharge. S'ils ne roulent pas, ils tombent en panne. Les pièces sont coûteuses et leur transport se fait dans des conditions très particulières puisqu'elles sont considérées comme des produits dangereux. Or, en raison du COVID, les délais de livraisons ont été rallongés." explique François-Xavier René Boisneuf, dirigeant de la société Karibtuk. Pour éviter ces aléas, une seule solution. Rouler.
La solution se trouverait peut-être au seuil des écoles pointoises. Faute de touristes, se sont les élèves que les professionnels espèrent transporter, pour l'usage quotidien, mais aussi dans le cadre de programmes culturels et pédagogiques conçus en accord avec l'académie et les collectivités. "Nous avons toujours su être combattifs, et nous avions déjà proposé un format similaire auparavant. Nous pourrions imaginer un chèque vacances à destination des familles afin qu'elles viennent profiter de balades culturelles par exemple" propose Baptiste Enoc, le gérant de Pousse-Pousse. Cependant, quelle que soit la solution adoptée, un dispositif financier de secours est impératif.
Un travail différent mais nécessaire. En effet, les indicateurs de la relance de l'activité de croisière sont très mitigés au national, et les perspectives de relance dans le bassin caribéen avant le début de la saison 2021 sont faibles. Les professionnels du transport touristiques sont ainsi contraints de faire pivoter leur activité pour ne pas avoir à mettre la clé sous la porte.
Vous pouvez (re)voir le sujet de Claudia Ledézert et de Christian Danquin ici :
Or, ce matériel coûteux se détériore quand il n'est pas utilisé régulièrement. "Nos véhicules sont électriques avec une forte auto-décharge. S'ils ne roulent pas, ils tombent en panne. Les pièces sont coûteuses et leur transport se fait dans des conditions très particulières puisqu'elles sont considérées comme des produits dangereux. Or, en raison du COVID, les délais de livraisons ont été rallongés." explique François-Xavier René Boisneuf, dirigeant de la société Karibtuk. Pour éviter ces aléas, une seule solution. Rouler.
Rebondir grâce au transport scolaire
La solution se trouverait peut-être au seuil des écoles pointoises. Faute de touristes, se sont les élèves que les professionnels espèrent transporter, pour l'usage quotidien, mais aussi dans le cadre de programmes culturels et pédagogiques conçus en accord avec l'académie et les collectivités. "Nous avons toujours su être combattifs, et nous avions déjà proposé un format similaire auparavant. Nous pourrions imaginer un chèque vacances à destination des familles afin qu'elles viennent profiter de balades culturelles par exemple" propose Baptiste Enoc, le gérant de Pousse-Pousse. Cependant, quelle que soit la solution adoptée, un dispositif financier de secours est impératif.Des pertes à éponger
Aujourd'hui, les bilans affichent des pertes estimées à plusieurs dizaines de milliers d'euros et cela uniquement en comptant la clientèle touristique captive. Pour apporter un peu d'oxygène aux trésoreries, le transport touristique interpelle les collectivités. Deux revendications à l'ordre du jour. Premièrement, actionner en urgence des leviers financiers, qu'ils soient publics où sous forme de dispositifs exceptionnels. Deuxièmement, communiquer massivement, au local, sur leurs offres afin de se rabattre de manière optimale sur la clientèle Guadeloupéenne. Ils envisagent de proposer des formules culturelles attractives basées sur la découverte du patrimoine et la transmission culturelle.Un travail différent mais nécessaire. En effet, les indicateurs de la relance de l'activité de croisière sont très mitigés au national, et les perspectives de relance dans le bassin caribéen avant le début de la saison 2021 sont faibles. Les professionnels du transport touristiques sont ainsi contraints de faire pivoter leur activité pour ne pas avoir à mettre la clé sous la porte.
Vous pouvez (re)voir le sujet de Claudia Ledézert et de Christian Danquin ici :