Chasse aux oiseaux en Guadeloupe et à St-Martin : le tribunal administratif met un holà, une fois de plus

Le TA de Guadeloupe a suspendu la chasse aux bécassines de Wilson, aux pluviers bronzés, aux canards Colvert, aux chevaliers à pattes jaunes, aux Dendrocygnes à ventre noir et bien d'autres espèces d'oiseaux - 09/2024.
A propos de la protection des oiseaux, en Guadeloupe et à Saint-Martin, une décision du tribunal administratif ne va pas ravir les chasseurs. L’autorisation préfectorale de chasser plusieurs espèces, datée du 10 juillet 2024, a été déclarée illégale. Plusieurs assocition a fait front commun pour obtenir cette décision.

Plusieurs espèces d’oiseaux viennent d’obtenir a minima un sursis, en Guadeloupe et à Saint-Martin : la bécassine de Wilson, le pluvier bronzé, le canard Colvert, le chevalier à pattes jaunes, le Dendrocygne à ventre noir et bien d’autres. Comme l’année dernière, le tribunal administratif de la Guadeloupe a déclaré illégale l’autorisation préfectorale du 10 juillet 2024 de les chasser, dans l’ordonnance rendue le 19 septembre dernier.
21 espèces au total sont concernées par cet arrêté, dont l’exécution a donc été suspendue, pour la saison en cours 2024/2025.

Cette décision du juge des référés fait suite au recours déposé par de nombreuses associations de défense de la cause animale, à commencer par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), mais aussi l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), l’Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune des Antilles (ASFA), l’Association Tò-Ti-Jòn, l’Association pour l’étude et la protection de la vie sauvage dans les petites Antilles (AEVA) et l’Association des mateurs amicaux des z’oiseaux et de la nature aux Antilles (AMAZONA).

La chasse est suspendue pour le gibier d’eau et pour les oiseaux de passage chez nous, soit 19 espèces au total. L’ordonnance vaut aussi pour le pigeon à cou rouge et la colombe à croissants.
Cette décision doit laisser le temps à la justice de trancher sur le fond de ce dossier.

Il y a un an, le même tribunal avait déjà prononcé la suspension des mêmes arrêtés préfectoraux. Les juges avaient alors considéré que seul le ministre en charge de l’écologie était compétent pour fixer les dates de chasse des oiseaux d’eau et de passage.
Sur son site Internet, la LPO déplore qu’au mépris des nombreuses jurisprudences, le préfet de Guadeloupe s’obstine, chaque année, à vouloir autoriser les chasseurs locaux à tirer sur un maximum d’espèces.