Ce jour-là dans les locaux du GIP Raspeg (Groupement d'Intérêt Public - Réseaux et Actions de Santé Publique En Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) à Baie-Mahault, un atelier un peu particulier est organisé, sur la thématique du chlordécone.
Les femmes à qui cela s'adresse sont en pleine grossesse ou jeunes mamans. Elles sont en quête de réponse, parfois un peu stressées.
Après un peu plus d’une heure d’échanges, elles ont le sentiment de mieux comprendre les dangers d’un pesticide épandu jusque dans les années 90 en Guadeloupe.
Contamination mère enfant, allaitement, toutes les thématiques sont passées en revue. Voilà un an que cette équipe sensibilise les femmes sur le sujet à travers un programme spécifique initié par l’ARS.
On apprend à savoir quels sont les aliments, les animaux plus ou moins contaminés et comment faire pour les décontaminer, comment éplucher, comment préparer pour moins se contaminer.
Catherine Baudinière, diététicienne
Ici, les femmes sont incitées à réaliser une chlordéconémie, c’est-à-dire, une prise de sang pour évaluer leur taux de chlordécone. Au total, sur les 500 femmes du programme, seulement 5% d’entre elles possèdent un taux élevé d’exposition : à savoir plus de 0,4 microgramme par litre de sang.
Chaque année, environ 4 000 bébés naissent sur le territoire. L’objectif affiché est que d’ici dix ou quinze ans, il n’y ait plus aucun enfant guadeloupéen exposé à la chlordécone.