Ciseaux en mains, les coiffeurs expriment leurs inquiétudes face à l'avenir

La crise de coronavirus est sanitaire, mais elle a déjà d'importantes conséquences économiques. Les coiffeurs sont touchés de plein fouet. Leur activité est au point mort depuis plus d’un mois avec le confinement. Le secteur tire la langue, mais il se prépare à la sortie de confinement.
Pour les coiffeurs, la crainte est de ne pas être prioritaires pour la reprise. Ils se préparent tout de même. Mais il y a des conditions à respecter pour la sécurité des professionnels, et celle de leurs clients. Ils n'oublient pas non plus la forte concurence qui existe dans leur domaine et savent que, si les coiffeurs patentés se soumettent à la réglementation sanitaire en vigueur du fait du confinement, les clandestins eux, ne se sont soumis à aucune règle

Chantal Horn Guadeloupe la 1ère


Le ministre de l'Economie lui-même s'est exprimé sur la question. Pour Bruno Lemaire, 

«Des millions de Français aimeraient bien pouvoir aller chez le coiffeur assez rapidement»


Mais la reprise suscite de nombreuses interrogations dans ce milieu professionnel. 
Dans l'une de leurs revues professionnels, ils les expriment :

Alors quel sera le scénario pour les salons de coiffure ? 
Les avis sont assez partagés sur la question, même s’ils commencent à se préciser. Certains penseraient qu’il est urgent d’attendre (article de l’Eclaireur du 14/04/2020) et d’autres y croiraient, avec la mise en place de règles sanitaires viables, puisque les coiffeurs ont hâte de reprendre les ciseaux (article dans OuestFrance du 14/04/2020).
Est-ce qu’ouvrir le salon pour un nombre restreint de clients est viable ? Comment la sécurité des coiffeurs et des clients pourra-t-elle être assurée ? Est-ce que des mesures sanitaires seront prêtes pour le 11 Mai ? Est-ce que les coiffeurs disposeront du matériel (masques, gels…) suffisants ?

Bruno Lemaire souhaite qu’un protocole soit mis en place pour assurer «la sécurité sanitaire» des salons. Il a notamment donné son avis sur les coupes réalisées home-made, « pas géniales » selon lui, puisqu’il a lui-même tenté…
Mais, justement, les coiffeurs eux ont aussi peur de devoir "facturer un coût supplémentaire" aux clients à cause du prix des mesures d'hygiène.